- Texte visé : Projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, n° 3875 rectifié
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets
I. – Compléter l’alinéa 2 par les mots suivants :
« , ou s’ils ont un impact disproportionné sur la biodiversité ».
II. – En conséquence, à la deuxième phrase de l’alinéa 4, substituer aux mots :
« de la condition relative à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre prévue au I »
les mots :
« des conditions relatives à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre et de l’impact disproportionné sur la biodiversité prévues au I ».
L’artificialisation des sols représente la première menace pour la biodiversité mondiale et la France n’y fait pas exception. Près de 50 % des espèces et des populations disparues seraient attribuables à l’artificialisation des espaces, loin devant la surexploitation des espèces (chasse ou pêche – 24 %), les maladies ou la présence d’espèces invasives (13 %), la pollution (7 %) ou le réchauffement climatique (6 %).
Cet article vient encadrer le développement des capacités aéroportuaires pour les rendre compatibles avec nos objectifs de lutte contre le changement climatique et de limitation de l’artificialisation des sols. Pour ce faire, il interdit les projets de travaux et d’ouvrages ayant pour objet la création ou l’augmentation des capacités d’accueil des aéronefs, des passagers ou du fret d’un aérodrome ouvert à la circulation aérienne publique s’ils ont pour effet d’entraîner une augmentation nette, après compensation, des émissions de gaz à effet de serre générées. Il convient, par cet amendement, d’aller au-delà de la seule prise en compte des gaz à effet de serre en incluant l’impact sur la biodiversité que pourraient générer de tels travaux.