- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, après engagement de la procédure accélérée, de Mmes Charlotte Parmentier-Lecocq, Carole Grandjean et plusieurs de leurs collègues pour renforcer la prévention en santé au travail (3718)., n° 3881-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Après la deuxième phrase de l’alinéa 3, insérer la phrase suivante :
« Nul ne peut exercer plus de cinq années en tant que médecin praticien correspondant. »
Les articles 21 à 24 du présent texte visent à trouver des solutions à la pénurie de médecins du travail par divers moyens : permettre l’exercice de la médecine du travail par les autres médecins, permettre la délégation des tâche du médecins du travail à des infirmiers de santé au travail et aux membres de l’équipe pluridisciplinaire du SPSTI, l’aménagement du temps des médecins du travail... Malheureusement, ces solutions sont des sparadraps : revaloriser la médecine du travail exigerait une réforme d’une ampleur bien plus grande que ce qui est proposé ici.
En l’espèce, dans la mesure où le médecin praticien correspondant n’est pas soumis à la disposition de l’article L4623‑3 selon laquelle « le médecin du travail est un médecin autant que possible employé à temps complet qui ne pratique pas la médecine de clientèle courante », le présent article porte le risque que ce statut devienne au final plus intéressant que celui de médecin du travail, accentuant plus encore la pénurie. C’est pourquoi, si la solution consistant à impliquer des médecins qui ne sont pas médecins du travail dans la médecine du travail peut s’expérimenter, il faut y poser des limites, en l’occurrence ici, une limite dans le temps, au terme de laquelle le médecin praticien correspondant aura à faire un choix entre médecine du travail, ou autre spécialité. Cela présente l’avantage de laisser des médecins expérimenter la médecine du travail et peut-être y prendre goût (et en tout cas à minima à permettre un certain nombre de renforts), tout en ne dévalorisant pas le statut de médecin du travail.