- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, après engagement de la procédure accélérée, de Mmes Charlotte Parmentier-Lecocq, Carole Grandjean et plusieurs de leurs collègues pour renforcer la prévention en santé au travail (3718)., n° 3881-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer cet article.
Déjà avant la crise de la Covid, nos hôpitaux manquaient d’infirmiers et les postes à pourvoir étaient légion. Aujourd’hui, en pleine pandémie, cette réalité est encore plus criante, obligeant des services à des fermetures de lits et des déprogrammations. Au total, 100.000 postes seraient vacants d’après la fédération de l’hospitalisation privée (FHP), dans les établissements publics comme privés, dont 34.000 infirmiers et 24.000 aides-soignants. Et le Ségur n’y change rien. Cela engendre une tension énorme sur l’ensemble de nos services, y compris sur les services de réanimation. Cela génère également une perte de chance réelle pour de nombreux concitoyens qui attendent depuis des mois d’être opérés. Nous manquons d’infirmiers à l’hôpital, mais par cet article, il est proposé de former des infirmiers en santé au travail. Ainsi, pour pallier la pénurie de médecins du travail, à qui ce texte ajoute en plus de nouvelles missions, les auteures de cette proposition de loi réclament des infirmiers en renfort. C’est méconnaître la situation dramatique de pénurie que nous connaissons et être fort déconnecté des réalités. C’est pourquoi, par cet amendement, nous demandons la suppression de cet article.