Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Bruno Fuchs
Photo de monsieur le député Michel Fanget
Photo de monsieur le député Bruno Joncour
Photo de monsieur le député Frédéric Petit
Photo de monsieur le député Sylvain Waserman
Photo de monsieur le député Erwan Balanant
Photo de madame la députée Géraldine Bannier
Photo de monsieur le député Jean-Noël Barrot
Photo de monsieur le député Stéphane Baudu
Photo de madame la députée Justine Benin
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Photo de monsieur le député Christophe Blanchet
Photo de monsieur le député Philippe Bolo
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Photo de monsieur le député Patrick Loiseau
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Photo de monsieur le député Philippe Michel-Kleisbauer
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Photo de monsieur le député Richard Ramos
Photo de madame la députée Sabine Thillaye
Photo de madame la députée Frédérique Tuffnell
Photo de monsieur le député Nicolas Turquois
Photo de madame la députée Laurence Vichnievsky
Photo de monsieur le député Philippe Vigier

Après l’alinéa 98, insérer l’alinéa suivant :

« L’accès à une identité juridique constitue un droit fondamental pour chacun. À ce titre, la France promeut l’enregistrement des naissances et l’enrôlement de la population dans les pays concernés et ce, en garantissant l’accès à un état civil fiable. »

Exposé sommaire

Cet amendement vise à placer l’accès à un état civil fiable au cœur de notre politique de développement solidaire et de lutte contre les inégalités mondiales. Le 7 août 1990, la France a ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 20 novembre 1989. En son article 7, celle-ci dispose que chaque enfant doit être enregistré à la naissance afin de posséder une identité juridique.

Toutefois, d’après les derniers chiffres du Fonds des Nations unies pour l’enfance publiés en décembre 2019, 166 millions d’enfants de moins de cinq ans ne sont pas enregistrés dans le monde, soit un quart des enfants. Sur cette même tranche d’âge, 237 millions ne disposent pas d’un acte de naissance, soit un enfant sur trois.

Or, les enfants dont la naissance n’est pas enregistrée sont invisibles : de leur naissance à leur mort, l’accès aux droits, notamment aux droits civiques, mais aussi l’accès à la santé ou à l’éducation, sera plus difficile pour eux que pour les autres citoyens, voire sera nié. Ces enfants sont aussi beaucoup plus vulnérables à toutes les formes d’exploitation et de violence qui touchent les enfants : prostitution, mariage précoce, travail forcé, trafics d’organes, participation à des activités criminelles, enrôlement dans des combats armés…

Au-delà des conséquences individuelles pour chaque enfant, le développement des États s’en trouve également limité. Un registre d’état civil fiable permet à un Gouvernement de connaître la population qu’il administre et donc de définir les besoins en matière de services publics ou les grandes politiques économiques. L’état civil peut également être mobilisé pour développer un cadastre, et donc permettre à l’État de collecter l’impôt.

Enfin, il représente un enjeu démocratique majeur. Les électeurs ne peuvent pas toujours voter, s’ils ne sont pas en capacité de prouver leur identité juridique. De plus, les risques de fraude électorale se révèlent plus grands. Pour toutes ces raisons, favoriser l’enregistrement de chaque naissance est un enjeu central du développement solidaire et de la lutte contre les inégalités. Cela s’inscrit dans la droite lignée de l’objectif de développement durable 16.9 contenu dans le Programme de développement durable adopté en septembre 2015 par l’Assemblée générale des Nations unies, qui est placé au cœur du cadre de partenariat global annexé au présent projet de loi.