Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Bernard Perrut

Supprimer cet article.

Exposé sommaire

’azote constitue un élément nutritif essentiel pour la croissance des plantes. Il joue en effet  un rôle déterminant à la fois sur les rendements et sur la qualité des productions. Par  ailleurs, une récente étude “Prospectives MAFOR” (2020), menée sous l’égide du Ministère  de l’Agriculture, démontre que le gisement en matières fertilisantes d’origine organique ne  permet pas de couvrir l‘ensemble des besoins. 

Comme démontré par l’Université de Grenoble, l’instauration d’une « taxe azotée » a des  effets très faibles voire inexistants de sur la demande en engrais. Le demande en engrais est  en effet plus sensible au prix, au rendement et à l’extension des cultures, en France comme  dans les autres Etats-Membres de l’UE. 

Au-delà de l’effet très contenu sur les pratiques agricoles via une « taxe azotée », il est  indispensable de bien mesurer les effets économiques d’une telle redevance sur la trésorerie  des exploitations agricoles nationales. 

Selon l’étude d’impact du projet de loi, le niveau de taxation envisagée conduirait à un  rendement de 191 M€ sur la base des volumes achetés en 2018. Cette étude n’aborde  même pas l’impact de la taxe sur les revenus. Les engrais minéraux représentent 15% du  chiffre d’affaires des exploitations agricoles en grandes cultures, et la taxe amputerait une  grande partie du revenu de ces exploitants, déjà très faible depuis 2013.  

Elle constituerait en outre une nouvelle source d’importantes distorsions de concurrence  avec les producteurs des autres pays européens.

Or, dans les autres Etats-Membres, le choix a été fait d’accompagner financièrement les  agriculteurs pour réduire leurs émissions d’ammoniac et de protoxyde d’azote. En France,  c’est seulement avec le plan de relance et suite à la demande insistante des professionnels  que des aides ont été ouvertes pour inciter les agriculteurs à s’engager fortement pour  préserver la qualité de l’air. Le travail se poursuit, dans le cadre du PREPA, pour impliquer  davantage les régions pour la future PAC. 

Au regard de l’ensemble de ces éléments, il n’est pas envisageable d’instaurer, à court  terme, une redevance franco-française sur les engrais azotés. 

Aussi, l’amendement vise-t-il à supprimer l’article 62.