Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Jean-Luc Fugit
Photo de madame la députée Véronique Riotton
Photo de madame la députée Sandra Marsaud
Photo de madame la députée Camille Galliard-Minier
Photo de monsieur le député Bruno Bonnell
Photo de monsieur le député Sylvain Templier
Photo de monsieur le député Jean-Charles Colas-Roy
Photo de madame la députée Sandrine Le Feur
Photo de madame la députée Marjolaine Meynier-Millefert
Photo de madame la députée Sophie Panonacle
Photo de monsieur le député Damien Pichereau
Photo de monsieur le député Didier Baichère
Photo de madame la députée Pascale Boyer
Photo de madame la députée Carole Bureau-Bonnard
Photo de madame la députée Cécile Delpirou
Photo de madame la députée Nicole Dubré-Chirat
Photo de madame la députée Anissa Khedher
Photo de monsieur le député Jacques Maire
Photo de monsieur le député Jean-Michel Mis
Photo de madame la députée Zivka Park
Photo de madame la députée Béatrice Piron
Photo de monsieur le député Pierre-Alain Raphan
Photo de monsieur le député Jean-Louis Touraine
Photo de madame la députée Corinne Vignon

Après l’alinéa 4, insérer les deux alinéas suivants : 

« « I bis. – Sous réserve de respecter les conditions fixées par voie réglementaire garantissant l’équilibre nutritionnel des repas servis et le respect d’exigences adaptées aux besoins des usagers, à compter du 1er janvier 2023, les personnes morales en charge des restaurants collectifs mentionnés aux articles L. 230‑5‑1 et L. 230‑5‑2, et qui proposent déjà plusieurs plats ou menus principaux au choix, sont tenues de proposer quotidiennement le choix d’un menu végétarien.

« « Deux ans après l’entrée en vigueur de la loi n° du   portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets, la mise en œuvre de l’alinéa précédent fait l’objet d’une évaluation, notamment en termes d’impact environnemental, de gaspillage alimentaire, de taux de fréquentation, de coûts, de diversité et de qualité nutritionnelle des repas. » ».

Exposé sommaire

Cet amendement propose de généraliser le choix végétarien dans les selfs de la restauration collective publique. 

Les premiers résultats de la loi EGAlim sont très encourageants. Selon Greenpeace, seuls 6 % des élèves de primaire n’ont aujourd’hui presque jamais accès à un menu végétarien à la cantine, contre 69 % en 2018. Les menus dans les écoles primaires ont par ailleurs gagné en qualité, notamment grâce à la diminution des coûts qu’a entraîné la baisse de la consommation de viande. 

Le principe de cet amendement est d’obliger les cantines type « self » à proposer au moins un choix végétarien par jour, ce qui semble assez aisé à mettre en oeuvre, dans la mesure où ce type de restauration effectue déjà plusieurs préparations par jour. 

Le menu végétarien participe à la mise en œuvre de la proposition SN2.1.5 de la CCC de structurer la filière protéagineux, en augmentant la commande publique pour les protéines végétales. Il est en effet très important que les menus végétariens fassent l’objet d’une réflexion nutritionnelle approfondie, car ils ne peuvent en aucun cas être simplement des accompagnements. De plus, contrairement à certaines idées reçues, cela permet également de soutenir les éleveurs français. En effet, selon l’Interprofession Bétail et Viande (Interbev), 60 % des viandes servies en restauration collective proviennent de l’étranger. La réduction de la quantité de viande servie permet aux organismes de monter en gamme, et de servir de la viande plus qualitative, et donc plus locale. Cela répond d’ailleurs à une demande des français, qui sont 67 % à consentir à une réduction de leur consommation de viande au profit d’une meilleure qualité (Ifop, 2017).

Cette mesure devra faire l’objet d’une évaluation après son entrée en vigueur, afin de vérifier que la trajectoire est adaptée à l’objectif.. Il est impératif que les choix végétariens n’entraînent pas de gaspillage alimentaire supplémentaire ni de carences nutritives chez les consommateurs, évitent les produits ultra-transformés qui sont mauvais pour la santé et l’environnement, et bien sûr réduisent l’impact environnemental de la restauration collective publique.