Fabrication de la liasse
Photo de madame la députée Frédérique Tuffnell
Photo de monsieur le député Jimmy Pahun
Photo de monsieur le député Philippe Bolo
Photo de monsieur le député Bruno Millienne
Photo de monsieur le député Philippe Latombe
Photo de monsieur le député Erwan Balanant
Photo de madame la députée Géraldine Bannier
Photo de monsieur le député Jean-Noël Barrot
Photo de monsieur le député Stéphane Baudu
Photo de madame la députée Justine Benin
Photo de monsieur le député Philippe Berta
Photo de monsieur le député Christophe Blanchet
Photo de monsieur le député Jean-Louis Bourlanges
Photo de madame la députée Blandine Brocard
Photo de monsieur le député Vincent Bru
Photo de monsieur le député David Corceiro
Photo de madame la députée Michèle Crouzet
Photo de monsieur le député Jean-Pierre Cubertafon
Photo de madame la députée Yolaine de Courson
Photo de madame la députée Michèle de Vaucouleurs
Photo de madame la députée Marguerite Deprez-Audebert
Photo de monsieur le député Bruno Duvergé
Photo de madame la députée Nadia Essayan
Photo de monsieur le député Michel Fanget
Photo de madame la députée Isabelle Florennes
Photo de madame la députée Pascale Fontenel-Personne
Photo de monsieur le député Bruno Fuchs
Photo de monsieur le député Laurent Garcia
Photo de madame la députée Maud Gatel
Photo de monsieur le député Luc Geismar
Photo de madame la députée Perrine Goulet
Photo de monsieur le député Brahim Hammouche
Photo de monsieur le député Cyrille Isaac-Sibille
Photo de madame la députée Élodie Jacquier-Laforge
Photo de monsieur le député Christophe Jerretie
Photo de monsieur le député Bruno Joncour
Photo de madame la députée Sandrine Josso
Photo de monsieur le député Jean-Luc Lagleize
Photo de monsieur le député Fabien Lainé
Photo de monsieur le député Mohamed Laqhila
Photo de madame la députée Florence Lasserre
Photo de monsieur le député Patrick Loiseau
Photo de madame la députée Aude Luquet
Photo de monsieur le député Max Mathiasin
Photo de monsieur le député Jean-Paul Mattei
Photo de madame la députée Sophie Mette
Photo de monsieur le député Philippe Michel-Kleisbauer
Photo de monsieur le député Patrick Mignola
Photo de monsieur le député Frédéric Petit
Photo de madame la députée Maud Petit
Photo de madame la députée Josy Poueyto
Photo de monsieur le député François Pupponi
Photo de monsieur le député Richard Ramos
Photo de madame la députée Sabine Thillaye
Photo de monsieur le député Nicolas Turquois
Photo de madame la députée Laurence Vichnievsky
Photo de monsieur le député Philippe Vigier
Photo de monsieur le député Sylvain Waserman

Compléter cet article par l’alinéa suivant :

« Ce rapport, dans le cadre de l’élaboration de la stratégie numérique responsable, s’attache notamment à estimer l’impact environnemental de l’hébergement hardware de particuliers par des sociétés spécialisées dans le minage, aux fins de leur permettre de miner rentablement des crypto-monnaies à l’étranger, organisant ainsi une exportation de consommation d’énergie fossile et d’émissions de gaz à effet de serre. »

Exposé sommaire

Il s’agit ici d’un amendement de précision.

Sen effet, si le rapport rendu au parlement doit embrasser largement la problématique de l’impact environnemental des crypto-monnaies, il est nécessaire qu’il vise particulièrement le minage, extrêmement énergivore et responsable d’émissions colossales de GES.

La précision apportée en visant nommément cette activité liée aux crypto-monnaies, garantira au parlement que cette évaluation soit particulièrement attentive à la dimension énergétique induite par le minage. En effet, générée par l’utilisation d’ordinateurs et de serveurs ultra-puissants, la crypto-monnaie est extrêmement énergivore.

Le minage du bitcoin, la plus populaire des crypto-monnaies, consiste à fournir un service au réseau du bitcoin, de sécuriser, de vérifier la validité d’une transaction grâce à un certains m-nombre de calculs mathématiques, en contrepartie d’une rémunération, une récompense financière. Ce minage se fait aujourd’hui à l’échelle industrielle, dans des fermes de minage.

Pour utiliser du bitcoin il faut télécharger un logiciel, créant un nouveau nœud au réseau, une « block-chain », une chaine de blocs. Le minage vérifie le fonctionnement de la chaine de blocs et la création de nouveaux blocs. 

La découverte de nouveaux bitcoins disponibles étant de plus en plus difficile, elle nécessite des ressources informatiques de plus en plus puissantes. On estime aujourd’hui que l’ensemble du réseau bitcoin représente une puissance 100 000 fois supérieure à celle des 500 ordinateurs les puissants et rapides de la planète. La consommation annuelle d’énergie liée à cette crypto-monnaie est comparable à celle d’un pays comme la Bulgarie sur une année. 

Chaque transaction de bitcoin a une empreinte carbone insoutenable évaluée à une émission de 122 kg de CO2 ! Chacune des transactions de bitcoin utilisant la même quantité d’énergie que 9 foyers américains en 24h… Le simple refroidissement du matériel informatique représente déjà environ 30% de la consommation d’énergie de cette activité de minage.

Ce qui explique qu’une part du minage se fasse dans des pays comme le Canada, le Kasakhstan ou en l’Islande à la faveur de leur climat froid.

Mais le pays leader du minage reste, de loin, la Chine et l’énergie où l’énergie est liée au charbon ! Ce qui associe l’exploitation du bitcoin aux énergies fossiles les plus émettrices, en termes de GES. On estime que la consommation énergétique de la Chine pour miner le bitcoin atteindra la consommation énergétique annuelle de l’Italie en 2024.

Même si le contrôle du minage relève d’une dimension internationale, le leader mondial de la sécurisation des crypto-monnaies est une société française, chaque État doit donc prendre ses responsabilités.

En France le minage est, en théorie, accessible à tous, aux sociétés comme aux particuliers. En pratique aux vues de différents paramètres, au premier rang desquels le coût du kw/H, cette activité n’est pas vraiment rentable pour les particuliers. Cependant, c’est là qu’interviennent des sociétés spécialisées qui proposent aux particuliers un hébergement hardware leur permettant de miner de façon très rémunératrice à l’étranger, notamment au Canada.

Considérant que l’ activité de minage est à l’origine d’une débauche de consommation d’énergie fossile exportée, et donc à des émissions de GES exportées, il conviendrait comme le projet de loi Climat & Résilience l’a instauré vis-à-vis de la déforestation importée, d’envisager de mieux contrôler ce type d’activité, mais pour cela, il est nécessaire de mesurer précisément l’ampleur de l’activité de minage en France qu’il soit local ou délocalisé, c’est là tout l’objet du rapport demandé, qu’il semble  pertinent d’associer à l’élaboration de la stratégie numérique responsable prévue à l’article 26 du projet de loi.

Il est donc essentiel de s’assurer que le périmètre du rapport demandé au gouvernement inclus bien l’évaluation de l’impact environnemental du minage qu’il soit local ou exporté.