Fabrication de la liasse
Rejeté
(mercredi 13 octobre 2021)
Photo de madame la députée Émilie Bonnivard
Photo de monsieur le député Didier Quentin
Photo de monsieur le député Fabrice Brun
Photo de monsieur le député Patrick Hetzel
Photo de monsieur le député Jean-Luc Bourgeaux
Photo de monsieur le député Jean-Yves Bony
Photo de monsieur le député Pierre Cordier
Photo de monsieur le député Dino Cinieri
Photo de monsieur le député Philippe Benassaya
Photo de monsieur le député Jacques Cattin
Photo de madame la députée Brigitte Kuster
Photo de monsieur le député Pierre-Henri Dumont
Photo de monsieur le député Jean-Marie Sermier
Photo de madame la députée Bérengère Poletti
Photo de monsieur le député Pierre Vatin
Photo de monsieur le député Jean-Claude Bouchet
Photo de madame la députée Marie-Christine Dalloz
Photo de madame la députée Valérie Bazin-Malgras
Photo de madame la députée Emmanuelle Anthoine
Photo de madame la députée Laurence Trastour-Isnart
Photo de madame la députée Christelle Petex
Photo de monsieur le député Raphaël Schellenberger
Photo de monsieur le député Bernard Perrut
Photo de madame la députée Valérie Beauvais
Photo de madame la députée Annie Genevard
Photo de monsieur le député Nicolas Forissier

I. – La deuxième phrase du 6° du I de l’article 39 decies du code général des impôts est ainsi rédigée : « Par dérogation au principe posé au I, la déduction visée par le premier paragraphe ci-dessus s’applique aux biens acquis ou fabriqués jusqu’au 1er avril 2023 ». 

II. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. 

Exposé sommaire

Le I de l’article 39 decies du code général des impôts permettait, jusqu’en 2017, un suramortissement au bénéfice de certains équipements, dont les remontées mécaniques et les engins de damage, qui représentent ensemble plus de la moitié des investissements des domaine skiables. 

Une telle mesure est de nouveau nécessaire aujourd’hui pour accompagner les domaines skiables dans le contexte de cette sortie de crise. 

En effet, quand bien même les exploitants de remontées mécaniques ont été indemnisés d’une partie des coûts fixes engagés pour la saison d’hiver 2021 dont ils ont été privés, ils n’ont pas pour autant retrouvé une capacité d’investissement de nature à leur permettre de répondre au besoin de modernisation des domaines skiables. 

Avant la crise sanitaire, chaque année, 400 millions d’euros (soit 25 % des recettes des exploitants de remontées mécaniques) étaient réinvestis. Cela permettait aux territoires de montagne français de demeurer attractifs face à la concurrence étrangère. L’effondrement de l’investissement en montagne qui a fait suite à la fermeture administrative des remontées mécaniques nuit à l’attractivité des territoires de montagne et provoque une réaction en chaîne dans l’écosystème des fournisseurs de la montagne avec un décalage dans le temps d’environ six mois, les investissements étant réalisés durant la période estivale. Il en résulte une mise à l’arrêt de toute la filière de l’aménagement de la montagne, au moins jusqu’au printemps 2022. Or, il s’agit souvent d’entreprises de taille intermédiaire, qui n’ont pas été éligibles aux aides d’urgence en raison de divers plafonds. 

Ce dispositif a déjà fait ses preuves par le passé pour dynamiser l’investissement ; d’autres pays, comme l’Italie et l’Autriche l’utilisent actuellement pour relancer l’investissement en montagne.