Fabrication de la liasse
Rejeté
(mercredi 27 octobre 2021)
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Michel Larive
Photo de monsieur le député Jean-Luc Mélenchon
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Muriel Ressiguier
Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Police nationale01 000 000
Gendarmerie nationale01 000 000
Sécurité et éducation routières00
Sécurité civile00
Nouveau : Prévention des suicides dans la police et la gendarmerie nationale.(ligne nouvelle)2 000 0000
TOTAUX2 000 0002 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Par cet amendement, le groupe parlementaire de la France insoumise souhaite mettre en exergue les moyens insuffisants dédiés à la prévention des suicides des gendarmes et des policiers.

Il est précisé dans le bleu "il est primordial de répondre aux attentes grandissantes de la part du personnel en matière de qualité de vie au travail, de prévention des risques psychosociaux et d’accompagnement social au quotidien. La police et gendarmerie nationales se sont ainsi engagées dans l’identification des situations professionnelles fragilisantes et la mise en œuvre de mesures préventives pour supprimer ou réduire leur exposition et leurs impacts potentiels sur la santé des personnes (création d’un espace numérique dédiée à la prévention des risques psychosociaux, programme de mobilisation contre les suicides)"

Or, les crédits alloués à la prévention des suicides pour 2022 ne sont pas à la hauteur : le programme de mobilisation contre le suicide (PMS) bénéficie d’un budget de seulement un million d'euros pour permettre "le financement des actions de prévention, de formation, d’amélioration des conditions de travail, des réseaux de soins et de soutien, de management et de partenariats, qui sont autant de ressources dans la lutte contre le suicide"

Sont notamment identifiées comme causes des suicides : le manque de moyens humains, matériels et financiers, et la perte de sens face aux consignes données. En 2019, selon un décompte de la police nationale, 59 policiers s’était suicidés dans l’année, soit une hausse de 60% par rapport à l’année précédente (la pire année restant 1996). Entre 1993 et 2020, ils étaient 45 à se suicider en moyenne tous les ans. Pour l'année 2021, une vigntaine se sont déjà donnés la mort. Face à cela, les psychologues à la disposition des policiers et des gendarmes restent en nombre insuffisants.

Pour éviter de nouveaux drames, nous abondons de 2 millions d'euros d'AE et CP un nouveau programme nommé "Prévention des suicides dans la police et la gendarmerie nationales" via une diminution de 1 million d'euros d'AE et CP de l'action 06 "Commandement, ressources humaines et logistique"' du programme 176 "Police nationale" et de 1 million d'euros d'AE et de CP de l'action 04 "Commandement, ressources humaines et logistique" du programme 152 "Gendarmerie nationale" destinés au financement de caméras-piétons, pour abonder ce nouveau programme. Le budget total pour la prévention de suicides sera donc de 3 millions d'euros en AE et CP.