Accueil >
Evénements > |
1871-2001 Exposition L'affiche de l'exposition en plein écran
LA
GENÈSE DE L'EXPOSITION A l’occasion du 130ème anniversaire de la Commune de Paris, l’Assemblée nationale présentera durant deux semaines une exposition à la fois artistique et historique ouverte au public. Vingt artistes contemporains ont accepté d’exposer des œuvres inspirées par les idéaux de la Commune, spécialement créées en vue de cette manifestation. Pendant cette exposition, l’Assemblée nationale présentera également une série d’ouvrages et des affiches d’époque provenant du fonds de sa bibliothèque. Le musée d’art et d’histoire de la ville de Saint-Denis et le musée d’histoire vivante de Montreuil, ont confié à l’Assemblée nationale des objets d’exceptionnels (parmi lesquels, le moulage de la main de Louise Michel). Le peintre Guy Peellaert a conçu l’affiche et le journal de l’exposition, qui reprend la forme d’un quotidien de 1871 et sera vendu au public au prix de 10F. La scénographie de l’exposition est réalisée par Pascale Le Thorel-Daviot, critique d’art et éditeur. Le commissariat de l’exposition a été confié à Claudine Boni-Teucquam. L’exposition sera ouverte au public du 22 novembre au 8 décembre 2001, dans la Galerie des Fêtes de l’Assemblée, de 10 h à 17 h 00 (sauf le dimanche). Entrée par le 33 quai d’Orsay (se munir d’une pièce d’identité). Editorial
de Raymond Forni Une utopie qui va vivre On débattra toujours de la Commune ; les uns pour y voir la déraison et le crime ; les autres pour y reconnaître la liberté et la résistance à l’ennemi ; mais aucun pour soutenir que ce fut un événement mineur. Rarement période si brève (une soixantaine de jours) donna lieu à tant de polémiques, encore vives aujourd’hui. Controversé assurément, l’épisode de la Commune met, quand même, d’un côté, ceux qui veulent résister à l’envahisseur prussien et installer la République une fois pour toutes et, de l’autre, ceux qui consentent et qui rêvent plus ou moins d’un retour à l’ancien régime dynastique. A ce titre, pour l’Assemblée de Monsieur Thiers, se réfugier à Versailles, quel symbole ! Ce n’est pas caricaturer que d’écrire cela ; ce n’est pas faire dire à l’Histoire ce qu’elle ne contient pas. Utopie, la Commune ? Sans doute. Mais parce que, au moment où tout cédait devant Bismarck, il n’y avait place que pour cela. Mais aussi utopie qui va vivre. Tout ce qui, durant ces deux mois d’avril et de mai 1871, est, au moins dans un premier temps, proclamé, exigé ou annoncé va, en l’espace de trente ans ou guère plus, devenir loi de la République. A commencer par ce régime même… L’Église est séparée de l’État, décrète-t-on le 2 avril 1871. Le décret est, bien sûr, lettre morte. Il sera la loi de la France en 1905. Édouard Vaillant tente de mettre en place un enseignement laïque, gratuit et obligatoire ? Jules Ferry pourra bientôt s’arroger la paternité de l’initiative. Il y a d’autres exemples : la liberté de réunion (qui sera la loi du 30 juin 1881), la liberté d’association (qui sera celle du 1er juillet 1901) non seulement le vote, mais aussi l’éligibilité des étrangers. Folies issues d’un régime qui s’effondre ? Non. Vérités à venir d’un autre qui s’installe. La Commune, c’est un sas qui permet de glisser de la contrainte à la liberté. Après 1789, que la Commune singera parfois, notamment en ressuscitant le calendrier révolutionnaire ; après 1848, germe de tout et déjà célébré à l’Assemblée nationale en 1998, le printemps de 1871, c’est le geste d’un accoucheur, ultime et terrible, mais décisif. C’est pourquoi, pour illustrer le cent trentième anniversaire de la Commune (fût-ce avec quelques mois de retard), l’Assemblée nationale a fait le choix d’une double manifestation. D’une part, sur l’initiative de l’Association des Amis de la Commune, une magnifique exposition réalisée grâce à la générosité de vingt artistes contemporains prestigieux dont les œuvres témoignent que la Commune n’est pas recluse dans les livres d’Histoire, mais qu’elle est un souffle qui demeure, un souffle qui anime encore le créateur. L’autre exposition, due pour partie aux prêts des musées de Saint-Denis et de Montreuil venus enrichir le fonds de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, porte précisément sur l’événement lui-même, ici retracé au travers d’objets célèbres ou modestes, violents ou émouvants, mais toujours significatifs. On le sait bien : on ne peut pas comprendre son temps si l’on n’en connaît pas l’Histoire. C’est le sens de cette manifestation en deux volets qui marie le temps présent et le temps passé. Pour montrer à chacun que l’histoire de la France ne commence ni ne finit avec nous ; pour nous inciter à la mémoire, donc à la modestie. La Commune
de Paris a 130 ans Exposition
à l’Assemblée nationale
Pourquoi une exposition d’artistes contemporains ? Des artistes parmi les plus connus de notre époque participent à cette exposition. Nous les en remercions. Le lieu symbole de la citoyenneté (l’Assemblée nationale), le thème (la Commune de Paris) en sont deux éléments déterminants, témoins des aspirations d’aujourd’hui. Oui, la Commune et les idéaux des communards peuvent inspirer les artistes contemporains. Comme les grands d’hier, Dalou, Manet, Courbet et bien d’autres, cet épisode de l’histoire continue à être défendu par ceux qui ont besoin de liberté pour s’exprimer : les artistes. Sous la Commune, le peintre Courbet responsable de la Commission de la culture, publie au journal officiel, le 6 avril 1871, un appel aux artistes qui a motivé notre envie de réaliser cette exposition. Il écrit : "les artistes à cette heure doivent par tous leurs efforts concourir à rétablir dans les plus brefs délais les musées…ouvrir les galeries au public et y favoriser le travail qui s’y fait actuellement. Par conséquent, il est de toute urgence de songer à cette exposition prochaine. Que chacun dès à présent se mette à l’œuvre". Évidemment, on peut dire qu’aujourd’hui les expositions font recette. De haut niveau, le thème est le plus souvent médiatique et garantit une foule nombreuse, trop souvent composée d’initiés. Ce que nous voulions, c’est un lieu symbolique, ouvert à tous : enfants, jeunes, adultes afin que soit favorisée, sans aucune barrière, une rencontre, peut être une révélation de la peinture contemporaine. Cette exposition dans ce très bel Hôtel de Lassay, conjuguera ainsi la découverte de l’Art, avec celle d’un lieu témoin de la démocratie. Autant de vraies valeurs qui furent défendues, au prix de leur vie, par les communards. A travers cet ensemble de toiles, qui reflète si bien les idéaux des communards, les visiteurs vont comprendre que, comme l’écrivait Lissagaray, journaliste de la Commune de Paris : "Nous sommes ici pour l’humanité’ Les Amis de la Commune de Paris 1871 Artistes participant à l'exposition
Reproduit avec l'aimable autorisation de la revue HISTORIA
Entrée : par le 33 bis quai d’Orsay – Paris VIIème [Comment venir au Palais Bourbon ?] Lieu de l'exposition : Galerie des Fêtes reliant le Palais Bourbon et l'Hôtel de Lassay Ouverture :entrée libre de 10 h à 17 h tous les jours sauf le dimanche (se munir d’une pièce d’identité) Les peintres seront présents sur le site de
l'exposition : Renseignements, visites de groupes, etc... : 01.40.63.64.09 Commissaire de l’exposition : Claudine Boni Tél. :
01 45 55 96 93 portable : 06 81 60 98 19 Contact presse Assemblée nationale : Association des amis de la Commune de Paris : 46 rue des Cinq
diamants – Paris 13ème Catalogue : se présente sous la forme d’un journal quotidien de la fin du XIXe siècle, format 29x37cm, 20 pages Prix : 10 F Voir aussi : Le site www.historia.presse.fr Association des Amis de la Commune de Paris (1871) : www.commune1871.org
|