1871-2001
LA COMMUNE DE PARIS A 130 ANS

Exposition 
du 22 novembre au 8 décembre 2001 
Palais Bourbon ~ Salle des Fêtes et Galerie des Tapisseries

L'affiche de l'exposition en plein écran


Barricade rue du Faubourg du Temple

Assemblée nationale
33 bis Quai d'Orsay
75007 Paris

Du lundi au samedi
de 10 heures à 17 heures


L'Hôtel de Ville de Paris sous la Commune 

A l'occasion de l'exposition, outre des objets prêtés par les musées de Saint-Denis, de Montreuil, ainsi que par l'Association des amis de la Commune, des ouvrages et des affiches d'époque conservés par la bibliothèque de l'Assemblée nationale seront exceptionnellement présentés au public.

Copyright - Association des Amis de la Commune de Paris (1871)

LA GENÈSE DE L'EXPOSITION 
22 NOVEMBRE – 8 DÉCEMBRE 2001

A l’occasion du 130ème anniversaire de la Commune de Paris, l’Assemblée nationale présentera durant deux semaines une exposition à la fois artistique et historique ouverte au public.

Vingt artistes contemporains ont accepté d’exposer des œuvres inspirées par les idéaux de la Commune, spécialement créées en vue de cette manifestation.

Pendant cette exposition, l’Assemblée nationale présentera également une série d’ouvrages et des affiches d’époque provenant du fonds de sa bibliothèque.

Le musée d’art et d’histoire de la ville de Saint-Denis et le musée d’histoire vivante de Montreuil, ont confié à l’Assemblée nationale des objets d’exceptionnels (parmi lesquels, le moulage de la main de Louise Michel).

Le peintre Guy Peellaert a conçu l’affiche et le journal de l’exposition, qui reprend la forme d’un quotidien de 1871 et sera vendu au public au prix de 10F.

La scénographie de l’exposition est réalisée par Pascale Le Thorel-Daviot, critique d’art et éditeur.

Le commissariat de l’exposition a été confié à Claudine Boni-Teucquam.

L’exposition sera ouverte au public du 22 novembre au 8 décembre 2001, dans la Galerie des Fêtes de l’Assemblée, de 10 h à 17 h 00 (sauf le dimanche).

Entrée par le 33 quai d’Orsay (se munir d’une pièce d’identité).

Editorial de Raymond Forni
Président de l'Assemblée nationale

Une utopie qui va vivre

On débattra toujours de la Commune ; les uns pour y voir la déraison et le crime ; les autres pour y reconnaître la liberté et la résistance à l’ennemi ; mais aucun pour soutenir que ce fut un événement mineur. Rarement période si brève (une soixantaine de jours) donna lieu à tant de polémiques, encore vives aujourd’hui.

Controversé assurément, l’épisode de la Commune met, quand même, d’un côté, ceux qui veulent résister à l’envahisseur prussien et installer la République une fois pour toutes et, de l’autre, ceux qui consentent et qui rêvent plus ou moins d’un retour à l’ancien régime dynastique. A ce titre, pour l’Assemblée de Monsieur Thiers, se réfugier à Versailles, quel symbole ! Ce n’est pas caricaturer que d’écrire cela ; ce n’est pas faire dire à l’Histoire ce qu’elle ne contient pas.

Utopie, la Commune ? Sans doute. Mais parce que, au moment où tout cédait devant Bismarck, il n’y avait place que pour cela. Mais aussi utopie qui va vivre. Tout ce qui, durant ces deux mois d’avril et de mai 1871, est, au moins dans un premier temps, proclamé, exigé ou annoncé va, en l’espace de trente ans ou guère plus, devenir loi de la République. A commencer par ce régime même…

L’Église est séparée de l’État, décrète-t-on le 2 avril 1871. Le décret est, bien sûr, lettre morte. Il sera la loi de la France en 1905. Édouard Vaillant tente de mettre en place un enseignement laïque, gratuit et obligatoire ? Jules Ferry pourra bientôt s’arroger la paternité de l’initiative. Il y a d’autres exemples : la liberté de réunion (qui sera la loi du 30 juin 1881), la liberté d’association  (qui sera celle du 1er juillet 1901) non seulement le vote, mais aussi l’éligibilité des étrangers. Folies issues d’un régime qui s’effondre ? Non. Vérités à venir d’un autre qui s’installe.

La Commune, c’est un sas qui permet de glisser de la contrainte à la liberté. Après 1789, que la Commune singera parfois, notamment en ressuscitant le calendrier révolutionnaire ; après 1848, germe de tout et déjà célébré à l’Assemblée nationale en 1998, le printemps de 1871, c’est le geste d’un accoucheur, ultime et terrible, mais décisif.

C’est pourquoi, pour illustrer le cent trentième anniversaire de la Commune (fût-ce avec quelques mois de retard), l’Assemblée nationale a fait le choix d’une double manifestation.

D’une part, sur l’initiative de l’Association des Amis de la Commune, une magnifique exposition réalisée grâce à la générosité de vingt artistes contemporains prestigieux dont les œuvres témoignent que la Commune n’est pas recluse dans les livres d’Histoire, mais qu’elle est un souffle qui demeure, un souffle qui anime encore le créateur.

L’autre exposition, due pour partie aux prêts des musées de Saint-Denis et de Montreuil venus enrichir le fonds de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale, porte précisément sur l’événement lui-même, ici retracé au travers d’objets célèbres ou modestes, violents ou émouvants, mais toujours significatifs.

On le sait bien : on ne peut pas comprendre son temps si l’on n’en connaît pas l’Histoire. C’est le sens de cette manifestation en deux volets qui marie le temps présent et le temps passé. Pour montrer à chacun que l’histoire de la France ne commence ni ne finit avec nous ; pour nous inciter à la mémoire, donc à la modestie.

La Commune de Paris a 130 ans
20 artistes aujourd’hui

Exposition à l’Assemblée nationale
22 novembre - 8 décembre 2001

"Paris ayant enfin conquis sa liberté d’action et son indépendance, j’invite les artistes à prendre eux-mêmes la direction des musées et des collections d’art qui, tout en étant la propriété de la Nation, sont surtout la leur au double point de vue de la vie intellectuelle et matérielle."
Gustave Courbet
Le cri du peuple
10 avril 1871

Pourquoi une exposition d’artistes contemporains ?

Des artistes parmi les plus connus de notre époque participent à cette exposition. Nous les en remercions.

Le lieu symbole de la citoyenneté (l’Assemblée nationale), le thème (la Commune de Paris) en sont deux éléments déterminants, témoins des aspirations d’aujourd’hui.

Oui, la Commune et les idéaux des communards peuvent inspirer les artistes contemporains.

Comme les grands d’hier, Dalou, Manet, Courbet et bien d’autres, cet épisode de l’histoire continue à être défendu par ceux qui ont besoin de liberté pour s’exprimer : les artistes.

Sous la Commune, le peintre Courbet responsable de la Commission de la culture, publie au journal officiel, le 6 avril 1871, un appel aux artistes qui a motivé notre envie de réaliser cette exposition. Il écrit : "les artistes à cette heure doivent par tous leurs efforts concourir à rétablir dans les plus brefs délais les musées…ouvrir les galeries au public et y favoriser le travail qui s’y fait actuellement. Par conséquent, il est de toute urgence de songer à cette exposition prochaine. Que chacun dès à présent se mette à l’œuvre".

Évidemment, on peut dire qu’aujourd’hui les expositions font recette. De haut niveau, le thème est le plus souvent médiatique et garantit une foule nombreuse, trop souvent composée d’initiés.

Ce que nous voulions, c’est un lieu symbolique, ouvert à tous : enfants, jeunes, adultes afin que soit favorisée, sans aucune barrière, une rencontre, peut être une révélation de la peinture contemporaine. Cette exposition dans ce très bel Hôtel de Lassay, conjuguera ainsi la découverte de l’Art, avec celle d’un lieu témoin de la démocratie. Autant de vraies valeurs qui furent défendues, au prix de leur vie, par les communards.

A travers cet ensemble de toiles, qui reflète si bien les idéaux des communards, les visiteurs vont comprendre que, comme l’écrivait Lissagaray, journaliste de la Commune de Paris : "Nous sommes ici pour l’humanité’

Les Amis de la Commune de Paris 1871

Artistes participant à l'exposition

Reproduit avec l'aimable autorisation de la revue HISTORIA
Oeuvre de Jacques Monory

Image en plein écran

  • François Arnal, né en 1924 à La Valette, dans le Var, vit et travaille à Arcueil, près de Paris.
    La honte des Meeps - 200x300cm

  • Henri Cueco, né en 1929 à Uzerche, vit et travaille à Montmagny.
    La Grève – 190 x 200

  • François Féret, né en 1942 à Petit-Quevilly, en Seine-Maritime, vit et travaille à Paris et en Normandie.
    Hommage à Louise Michel – 195 x 140 cm

  • André Fougeron, né en 1913 à Paris, a vécu et a travaillé à Montrouge, près de Paris. Il est mort en 1998.
    Tableau cynégétique ou l’Hallali de Gustave Courbet – 200 x 250 cm

  • Gérard Gosselin, né en 1933 à Quettehou, dans la Manche, vit et travaille à Saint-Etienne du Rouvray.
    Hommage aux femmes de la Commune –162 x 260 cm

  • François Hilsum, né en 1929 à Paris, vit et travaille à Vétheuil.
    Mondialisation – 195 x 130 cm

  • Ladislas Kijno, né en 1921 à Varsovie, vit et travaille à Saint Germain-en-Laye.
    Grand icône pour Rimbaud et la Commune – 180 x 113 cm

  • Peter Klasen, né en 1935 à Lübeck, en Allemagne. Il s’installe à Paris en 1959, il vit et travaille actuellement à Vincennes et à Châteauneuf de Grasse.
    1871 – Hommage à Gustave Courbet – 200 x 114 cm

  • Jacques Monory, né en 1934 à Paris, vit et travaille à Cachan, près de Paris.
    Spécial n°7 – 150 x 230 cm

  • Melik Ouzani, né en 1942 à Vichy, vit et travaille à Aubervilliers.
    Triple assaut final – 3 x 100 x 100 cm (triptyque)

  • Ernest Pignon-Ernest, né en 1942 à Nice, vit et travaille à Paris.
    La Commune –160 x 120 cm

  • Jean Rustin, né en 1928 à Montigny les Metz, vit et travaille à Bagnolet.
    Hommage aux morts de la Commune – 130 x 195 cm

  • Max Schœndorff, né en 1934 à Lyon où il vit et travaille.
    Comme une Commune – 200 x 200 cm

  • Antonio Segui, né en 1934 à Cordoba, en Argentine, vit et travaille en France et en Argentine.
    Souvenir de la Commune – 200 x 200 cm

  • Anne Slacik, née en 1959 à Narbonne, vit et travaille à Saint-Denis.
    Byrsa – 180 x 180 cm

  • Yvon Taillandier, né en 1926 à Paris, vit et travaille à Paris.
    Hommage à Alphonse Humbert et Julien Landry – 100 x 80 cm

  • Boris Taslitzki, né en 1911 à Paris, vit et travaille à Paris.
    Manifestation de 1935 au Père Lachaise – 130 x 197 cm

  • Vladimir Velickovic, né en 1935 à Belgrade en Yougoslavie, vit et travaille à Arcueil, près de Paris.
    Homme – 200 x 300 cm

  • Jacques Villeglé, né en 1926 à Quimper, vit et travaille à Paris.
    Pour l’égalité économique – 200 x 200 cm

  • Catherine Viollet, née en 1953 à Chambéry, vit et travaille à Malakoff.
    Louise(s) – 195 x 150 cm

Renseignements pratiques

Entrée : par le 33 bis quai d’Orsay – Paris VIIème  [Comment venir au Palais Bourbon ?]

Lieu de l'exposition : Galerie des Fêtes reliant le Palais Bourbon et l'Hôtel de Lassay

Ouverture :entrée libre de 10 h à 17 h tous les jours sauf le dimanche (se munir d’une pièce d’identité)

Les peintres seront présents sur le site de l'exposition :
Jacques Villeglé, vendredi 23 novembre, de 10 heures à 14 heures,
Anne Slacik
, vendredi 23 novembre, de 14 heures à 17 heures,
Catherine Viollet, jeudi 29 novembre, de 14 heures à 17 heures,
Jean Rustin
, vendredi 30 novembre, de 14 heures à 17 heures,
Ernest Pignon-Ernest
et François Arnal, samedi 1er décembre, de 14 heures à 17 heures,
François Féret
, lundi 3 décembre, de 14 heures à 17 heures,
François Arnal
, mardi 4 décembre, de 10 heures à 14 heures,
François Hilsum, mardi 4 décembre, de 14 heures à 17 heures,
Guy Peellaert
, jeudi 6 décembre, de 10 heures à 14 heures,
Yvon Taillandier
, jeudi 6 décembre, de 14 heures à 17 heures,
Antonio Segui, vendredi 7 décembre, de 14 heures à 17 heures.

Renseignements, visites de groupes, etc...  : 01.40.63.64.09

Commissaire de l’exposition : Claudine Boni Tél. : 01 45 55 96 93 portable : 06 81 60 98 19
Affiche de l’exposition 
: réalisée par Guy Peellaert
Scénographe : Pascale Le Thorel – Daviot

Contact presse  Assemblée nationale :
Sylvie Malgouyard Envoi de diapositives, photographies et catalogue sur simple demande
Tel : 01 40 63 64 36 – télécopie : 01 40 63 64 56 Mél : smalgouyard@assemblee-nationale.fr

Association des amis de la Commune de Paris : 46 rue des Cinq diamants – Paris 13ème
Tel : 01 45 81 60 54 – télécopie : 01 45 81 47 91
Mél : amis@commune1871.org
Site : http://www.commune1871.org 

Catalogue : se présente sous la forme d’un journal quotidien de la fin du XIXe siècle, format 29x37cm, 20 pages Prix : 10 F

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Voir aussi :

Le site www.historia.presse.fr

Association des Amis de la Commune de Paris (1871) : www.commune1871.org