Léon-Gontran Damas

Léon-Gontran Damas
Léon-Gontran Damas
© Assemblée nationale - Ph. Billy Rose

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Voir aussi :

Biographie parlementaire de Léon-Gontran Damas

Table nominative des interventions devant l'Assemblée nationale

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« Race, ethnie, pays, peu importe le mot, puisque dans les Antilles-Guyane, tout cela se confond. Mais qu'on se le dise, c'est de cela qu'il s'agit quand on parle de poésie de la négritude. Et c'est vrai que Damas a été un poète de la négritude, sans doute le premier d'entre eux. »

Aimé Césaire

Hommage à Damas, Mairie de Fort-de-France, 31 août 1978 (reproduit dans Hommage posthume)

Vidéo

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Léopold Sédar Senghor récite un poème de Léon-Gontran Damas (« Ils sont venus ce soir... »)

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Le premier livre de poésie de Damas, Pigments, est publié en 1937 par Guy Lévi-Mano, jeune éditeur d'avant-garde, avec une préface de Robert Desnos et illustré d'un bois gravé de Frans Masereel. « Ces poèmes sont [...] un chant d'amitié offert, au nom de toute sa race, par mon ami, le nègre Damas, à tous ses frères blancs, écrit Desnos. Un don de la savane à l'usine, de la plantation à la ferme, de la fabrique tropicale à l'atelier européen. »

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Blanchi

pour Christiane et Alioupe Diop

Se peut-il donc qu'ils osent

me traiter de blanchi

alors que tout en moi

aspire à n'être que nègre

autant que mon Afrique

qu'ils ont cambriolée

Blanchi

Abominable injure

qu'ils me paieront fort cher

quand mon Afrique qu'ils ont cambriolée

voudra la paix la paix rien que

la paix

Blanchi

Ma haine grossit en marge

de leur scélératesse

en marge

des coups de fusil

en marge

des coups de roulis

des négriers

des cargaisons fétides de l'esclavage cruel

Blanchi

Ma haine grossit en marge

de la culture

en marge

des théories

en marge des bavardages

dont on a cru devoir me bourrer au berceau

alors que tout en moi aspire à n'être que nègre

autant que mon Afrique qu'ils ont cambriolée

Léon-Gontran Damas

Pigments - Névralgies