Question de : M. Brard Jean-Pierre
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M. Jean-Pierre Brard attire l'attention de Mme le ministre de l'environnement sur la possible fermeture des cette annee par EDF de 9 centrales sur les 50 qui fonctionnent encore au charbon, au fioul ou au gaz. Alors que 80 % de l'electricite francaise est deja d'origine atomique, l'entreprise publique s'oriente ainsi plus que jamais vers une politique du « tout-nucleaire ». L'abandon de l'equivalent de 20 % de son parc thermique classique concernerait trois branches encore couplees au reseau a Cordemais (Loire-Atlantique), Vitry (pres de Paris) et Pont-sur-Sambre (Nord), ainsi que 6 branches deja retirees de l'exploitation en 1995, mais qui pouvaient toujours etre remises en route dans un delai de 6 a 8 mois. La liste de ces 6 branches n'est pas connue a ce jour. Les 9 branches menacees qui representent une puissance installee de 3 500 megawatts libereraient de la place pour les prochaines grandes centrales nucleaires qui doivent entrer en service a Chooz (Ardennes) et Civaux (Vienne). Officiellement, aucune decision n'est arretee, le projet de reduction du parc thermique classique doit encore etre discute avec les representants du personnel le 21 mars, puis valide en conseil d'administration en juin. Il s'interroge sur le bien-fonde de cette decision alors que de graves questions comme le recyclage des dechets nucleaires et le cout du demantelement des reacteurs sont encore en suspens et ou le bon sens devrait conduire au contraire a diversifier le parc d'EDF. Il souhaiterait en consequence connaitre l'opinion du Gouvernement sur un tel choix compte tenu du risque de voir le nucleaire remis en cause par l'opinion a la moindre defaillance.