Question écrite n° 11988 :
Kosovo

11e Législature

Question de : M. Armand Jung
Bas-Rhin (1re circonscription) - Socialiste

M. Armand Jung attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation du Kosovo qui ne peut laisser la France indifférente. Elle n'est, hélas, que l'aggravation logique d'un antagonisme déjà ancien. Au terme d'une décennie de guerre larvée passée sous silence ou presque, la communauté internationale peine encore aujourd'hui à proposer une issue pacifique au conflit qui oppose les Albanais du Kosovo aux autorités de Belgrade. Les missions, médiations, déclarations et mises en garde se multiplient, comme pour masquer l'absence de volonté d'intervenir en profondeur pour empêcher de nouveaux massacres. Le gouvernement serbe fait montre d'une volonté de négocier pour le moins superficielle. Devant l'attentisme du Conseil de sécurité de l'ONU, qui préfère s'en tenir à la« prééminence de l'intégrité territoriale », devant les réticences chinoises, devant l'éventualité d'un embargo sur les armes, dont rien ne prouve qu'il puisse être suffisant à dénouer la crise, la diplomatie française a un rôle à jouer, en accord, si possible, avec ses partenaires européens. C'est pourquoi il lui demande si le gouvernement français envisage de proposer la tenue d'une conférence internationale sur le Kosovo et la mise en place d'un protectorat international sous l'égide des Nations Unies.

Données clés

Auteur : M. Armand Jung

Type de question : Question écrite

Rubrique : Politique extérieure

Ministère interrogé : affaires étrangères

Ministère répondant : affaires étrangères

Dates :
Question publiée le 23 mars 1998
Réponse publiée le 8 juin 1998

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