médicaments
Question de :
M. Armand Jung
Bas-Rhin (1re circonscription) - Socialiste
M. Armand Jung appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur l'utilisation du bismuth dans le traitement de la pathologie gastro-duodénale. Les thérapeutiques des affections gastro-duédonales grèvent le budget de la sécurité sociale et font l'application régulière de molécules innovantes, donc très chères. Il est indéniable qu'on peut parler d'une chronicité des troubles chez certains sujets prédisposés. Les protocoles et les références médicales opposables ont clarifié les traitements conseillés. Néanmoins, dans d'autres pays, on revient aux dérivés du bismuth. Ce métal a procuré, par le passé, nombre de satisfactions. Ses risques ont été décrits et sont connus. Les effets iatrogènes existent essentiellement lors de solutions de continuité de la barrière intestinale. La suppression du bismuth dans la pharmacopée s'est faite en grande partie pour des raisons économiques (sources d'approvisionnement) en prenant appui sur des effets iatrogènes graves mais rarissimes. Utilisés pour des cas chroniques ou en cas de lésions mineures, le bismuth, ou un de ses dérivés, serait une alternative thérapeutique plus économique avec une efficacité similaire. L'éradication chronique de l'hélicobacter pylori pourrait être conseillée sous couverture d'un pansement au dérivé de bismuth, par exemple. En conséquence, il lui demande s'il n'estime pas que le bismuth, de par son efficacité reconnue et par la modicité de son prix, ne devrait pas être réintroduit dans la pharmacopée française.
Auteur : M. Armand Jung
Type de question : Question écrite
Rubrique : Pharmacie et médicaments
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : santé et handicapés
Dates :
Question publiée le 30 mars 1998
Réponse publiée le 25 septembre 2000