Question de : M. Pierre-Christophe Baguet
Hauts-de-Seine (9^e circonscription) - Union pour la démocratie française

M. Pierre-Christophe Baguet attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur le geste désespéré de six Tibétains ayant engagé une grève de la faim illimitée pour faire reconnaître par les Nations Unies et la communauté internationale des droits de leur pays. Depuis le 10 mars dernier, jour du trente-neuvième anniversaire du soulèvement national du peuple tibétain de 1959, cinq hommes et une femme, âgés de vingt-cinq à soixante-dix ans, ont entamé, au nom de l'ensemble du peuple tibétain, une grève illimitée de la faim à Jantar Mantar (New Delhi, Inde). Par ce geste non violent, ils entendent protester contre l'occupation coloniale de leur pays par la Chine et l'aggravation inquiétante de la situation des droits de l'homme au Tibet. Ils en appellent au secrétaire général des Nations Unies et aux gouvernements pour que les recommandations formulées par la Commission internationale des juristes, en décembre dernier, soient appliquées (reprise du débat à l'Assemblée générale des Nations Unies sur la question du Tibet en se basant sur ses résolutions de 1959, 1961 et 1965 ; nomination d'un rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies chargé d'enquêter au Tibet ; organisation d'un référendum au Tibet sous la supervision des Nations Unies, etc.). En conséquence, il le remercie, premièrement, de vouloir bien l'informer de la situation de ces grévistes de la faim à New Delhi, lesquels reçoivent de très nombreux soutiens de l'opinion publique internationale, lorsque celle-ci est informée. Deuxièmement, il en profite pour lui demander si la France apporte d'ores et déjà une aide directe aux communautés tibétaines exilées, principalement en Inde, car celles-ci sont parfois dans une situation humanitaire très délicate. Troisièmement, il le prie de vouloir bien lui indiquer quelles propositions concrètes il pourrait faire à ses interlocuteurs chinois lors de son prochain voyage à Pékin, pour faire avancer la question du Tibet en vue d'une résolution pacifique et pour que le jeune panchen-lama, Gendhun Choekyi Nyima, âgé de neuf ans et considéré comme le plus jeune prisonnier politique du monde, soit enfin libéré.