Question de : M. Pierre Cardo
Yvelines (7^e circonscription) - Démocratie libérale et indépendants

M. Pierre Cardo appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le devenir de la langue des signes et de sa reconnaissance, comme option de langue, au baccalauréat, au même titre que la seconde langue étrangère, les langues régionales ou les langues anciennes. En effet, bien que depuis la loi de 1991 il soit possible de faire le choix entre une éducation basée sur le français et une éducation bilingue (français/langue des signes), nombre d'établissements spécialisés n'offrent pas ou peu la possibilité d'apprendre la langue des signes. Or, contrairement aux idées reçues, tous les sourds ne maîtrisent pas la langue des signes, pourtant facteur indispensable pour la bonne intégration future de ces personnes dans leur vie professionnelle et sociale. Cela est encore renforcé par le fait que la quasi-totalité des enfants sourds ont des parents entendants ce qui rend souvent difficile l'apprentissage de la langue des signes. Dans notre système éducatif, tous les enfants ont l'obligation, en classe de 6e, d'étudier une langue étrangère et en 4e s'ajoute une seconde langue étrangère. S'il ne faut pas méconnaître l'importance de l'apprentissage des langues étrangères, il convient de noter que les enfants sourds, dont le handicap est celui de la communication orale, connaissent des difficultés particulièrement importantes pour l'apprentissage des langues à transmission orale ce qui engendre souvent des problèmes scolaires. Il serait par conséquent juste que les adolescents malentendants puissent choisir, au plus tard en 4e, la langue des signes française qui leur sera la plus utile pour leur vie d'adulte et, par conséquent, présenter celle-ci au baccalauréat. Aussi, il lui demande de lui indiquer les dispositions qu'il entend prendre pour permettre la reconnaissance de la langue des signes française comme option de langue et intégrer cette langue particulière au baccalauréat.