Question de : M. Albert Facon
Pas-de-Calais (14^e circonscription) - Socialiste

M. Albert Facon appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé sur la question de la responsabilité du vaccin protecteur contre l'hépatite virale de type B dans le déclenchement de maladies démyélinisantes comme la sclérose en plaques. Dans un contexte de suspicions très médiatisées faisant état de risques potentiels inhérents à cette vaccination, le secrétariat d'Etat à la santé a décidé, au vu des données de pharmacovigilance, de maintenir la campagne de vaccination visant les adultes les plus exposés à l'infection et les enfants des classes de sixième. Malgré des propos gouvernementaux rassurants, la population exprime de plus en plus ses inquiétudes en se référant notamment à un document récent de l'Agence du médicament observant des cas de sclérose en plaques survenus dans les semaines ou les mois suivant une vaccination. Cette « psychose » se trouve renforcée au lendemain d'une décision de justice condamnant une multinationale pharmaceutique à verser des dommages-intérêts à des personnes présentant une symptomatologie de sclérose en plaques suite à l'injection d'un vaccin produit par ladite firme. Cette condamnation ne peut que conforter le doute sur la sécurité qui entoure la vaccination contre l'hépatite B, d'autant plus que le tribunal affirme de façon péremptoire que, dans les cas d'espèce, le vaccin a été l'élément déclencheur de la maladie, établissant ainsi une véritable relation de causalité entre les deux faits. Face à une telle diversité d'analyses, c'est très légitimement que la population s'interroge sur la réalité de la situation. Aussi lui demande-t-il si des éléments de réponse lui sont parvenus de l'Agence du médicament chargée de mener les études épidémiologiques nécessaires.