Question de : M. Jean-Claude Lenoir
Orne (2^e circonscription) - Démocratie libérale et indépendants

M. Jean-Claude Lenoir appelle l'attention de Mme la ministre de la culture et de la communication sur les manifestations se déroulant dans le cadre de la fête de la musique. Cette fête, qui comme chacun sait a lieu tous les ans à une date fixe, le 21 juin, ne pose pas à proprement parler de problèmes d'organisation dans les grandes agglomérations. En revanche, en milieu rural, il en est autrement dès lors que le seul jour qui permette de mobiliser les jeunes et les musiciens se trouve être le plus souvent le vendredi ou le samedi. En dehors de ces jours qui correspondent pour nombre d'étudiants et parfois aussi de jeunes salariés à leur retour dans leur famille, les communes se trouvent bien souvent confrontées à une pénurie d'animations et les jeunes eux-mêmes privés de la possibilité de s'exprimer par le biais de leurs instruments ou de leur voix dans leur lieu de vie. Il est, certes, toujours envisageable pour les maires de ces communes rurales de demander une dérogation afin de déplacer le jour de la manifestation, en l'anticipant par exemple de 24 heures, comme l'ont fait certains d'entre eux cette année, le 21 juin étant un dimanche. Cependant, la dérogation en question, qui est du ressort du ministre de l'intérieur et non de la seule administration préfectorale, est longue et difficile à obtenir. Lorsque dans le meilleur des cas celle-ci a été accordée, se pose un autre problème lié, celui-ci, à l'ouverture des établissements tels que bars ou cafés qui ne peuvent alors bénéficier de l'autorisation préfectorale accordant une fermeture tardive valable pour le seul soir du 21 juin. Il lui demande donc si elle envisage avec son collègue de l'intérieur d'assouplir le dispositif afin que les communes rurales puissent - pareillement aux agglomérations - contribuer à donner à ces festivités le maximum d'attrait et à faire de cette journée l'occasion privilégiée d'échanges entre générations.