pensions et rentes
Question de :
M. Jean Roatta
Bouches-du-Rhône (3e circonscription) - Démocratie libérale et indépendants
Après la réforme du régime général de retraite engagée en 1993, l'abaissement du plafond de l'abattement spécifique de 10 % programmé depuis 1996 ampute lourdement et de façon continue, le niveau de vie des retraités. Les retraités refusent d'être considérés comme les nouveaux nantis de notre société, des privilégiés devant consentir « des sacrifices particuliers », au nom d'une « nouvelle solidarité ». Le plafond de l'abattement de 10 %, dont la réduction a été mise en oeuvre par le Gouvernement, limité à 28 000 F en 1996, doit passer à 20 000 F en 1998, pour progressivement décroître jusqu'à 12 000 francs en l'an 2000. Si, dans un premier temps, seuls les retraités les plus aisés ont été touchés (dont le revenu annuel par foyer dépassait 280 000 francs), à l'aube du troisième millénaire, c'est l'ensemble de tous les retraités qui seront concernés, c'est-à-dire ceux percevant plus de 120 000 francs par an (soit 10 000 francs par mois pour un couple de retraités). Ils revendiquent donc le retour intégral aux 10 % d'abattement, c'est-à-dire que leur retraite soit traitée au plan fiscal comme un salaire différé. Aussi M. Jean Roatta demande-t-il à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie quelles sont les intentions du Gouvernement sur ce dossier, sachant les conditions associées à cette disposition lorsqu'elle a été prise, et l'ampleur des effets actuels et à venir de ces dispositions fiscales qui pénalisent lourdement les retraités du secteur privé et public.
Auteur : M. Jean Roatta
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôt sur le revenu
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 13 juillet 1998
Réponse publiée le 10 août 1998