Question de : M. Jean-Marie Demange
Moselle (9^e circonscription) - Rassemblement pour la République

M. Jean-Marie Demange appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'intérêt social et culturel d'intégrer la langue des signes française aux programmes d'enseignement et d'examen des établissements du secondaire, au même titre que les langues étrangères, les langues régionales et les langues anciennes. Aujourd'hui beaucoup d'établissements scolaires spécialisés n'offrent pas, ou peu, la possibilité d'apprendre la langue des signes. Or, plus de 95 % des enfants malentendants sont issus de parents entendants et, de ce fait, l'apprentissage de la langue des signesest très difficile en dehors du système éducatif. Les enfants malentendants rencontrent beaucoup de difficultés dans l'apprentissage du français, et des langues à transmission orale. Or le système éducatif actuel oblige les enfants à apprendre une première langue vivante en classe de 6e et une seconde en 4e. L'apprentissage d'une seconde langue vivante semble être une perte de temps pour ces enfants, qui ne maîtrisent pas toujours le français. En outre, on constate malheuresement que trop de malentendants ont une maîtrise imparfaite du français oral et écrit, ce qui freine leur scolarité, leur réussite professionnelle et, par voie de conséquence, leur intégration sociale. C'est pourquoi un enseignement comprenant plus d'heures de cours de français et un nombre suffisant d'heures de cours de la langue des signes serait, sans nul doute, plus adapté au handicap de ces enfants malentendants, qu'ils soient oralistes ou gestualistes, en intégration scolaire ou en école spécialisée. Reconnaître la langue des signes au baccalauréat permettrait de lui donner un cadre éducatif garant de son respect pour les générations futures. Compte tenu de l'intérêt à aider chacun à trouver sa place dans notre société, il lui demande de bien vouloir lui indiquer les mesures qu'il compte prendre pour développer l'enseignement de ce langage.