universités
Question de :
Mme Marie-Jo Zimmermann
Moselle (3e circonscription) - Rassemblement pour la République
Mme Marie-Jo Zimmermann attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur le fait que le recteur de l'académie de Nancy-Metz a précisé sa position au sujet du développement universitaire en Lorraine. Alors que la nécessité d'un rattrapage du retard universitaire de la Lorraine du Nord est reconnue par tous, le recteur a indiqué qu'il souhaitait mettre en place une politique de substitution au motif que, sur l'ensemble de la région (Nancy plus Metz), les effectifs universitaires avaient cessé d'augmenter. Au terme de cette analyse, toute création d'une nouvelle filière devrait donc avoir pour contrepartie la suppression d'une filière existante. Or, actuellement, l'université de Metz fait preuve d'un dynamisme soutenu pour rattraper son retard et elle ne doit pas être pénalisée par l'existence d'un suréquipement universitaire évident à Nancy. La substitution, c'est-à-dire la fermeture d'une filière en contrepartie de l'ouverture d'une autre, entraînerait un statu quo qui pénaliserait gravement les chances de réussite universitaire des Mosellans, dont beaucoup sont issus de familles modestes. Or la Moselle représente 44 % de la population de la région. A la lumière du contentieux relatif au blocage de la création d'un DEUG de sports à l'univertisé de Metz, il apparaît donc que la position du rectorat mériterait d'être réexaminée. Trois sites de formation pour le sport ont été créés autour de l'université de Nancy (Nancy, Longwy et Epinal). Il suffit donc de constater que, pour 56 % de la population Lorraine, trois sites existent et que, pour les 44 % restant, c'est-à-dire les Mosellans, il n'y a rien en matière de DEUG de sports. L'équilibre géographique et l'équité exigent donc qu'aussi bien pour le DEUG de sports que pour tous les autres projets de développement universitaire les décisions soient prises en fonction de la notion de ratrappage des retards qui pénalisent l'université de Metz et non pas en fonction de la notion de complémentarité avec l'université de Nancy, car celle-ci disposant de toutes les filières, il est évident qu'à chaque fois c'est un bon prétexte pour ne rien créer à Metz. Elle souhaiterait donc qu'il lui indique dans quelles mesures il envisage de garantir au profit de l'université de Metz la mise en oeuvre des moyens indispensables pour compenser ses retards structurels.
Auteur : Mme Marie-Jo Zimmermann
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement supérieur
Ministère interrogé : éducation nationale, recherche et technologie
Ministère répondant : éducation nationale, recherche et technologie
Signalement : Question signalée au Gouvernement le 2 novembre 1998
Dates :
Question publiée le 17 août 1998
Réponse publiée le 9 novembre 1998