frais pharmaceutiques
Question de :
M. Albert Facon
Pas-de-Calais (14e circonscription) - Socialiste
M. Albert Facon appelle l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur la décision gouvernementale de ne plus procéder au remboursement d'un médicament dit hypolipémiant prescrit aux personnes souffrant de graves maladies cardio-vasculaires. Cette mesure prise unilatéralement et sans concertation, dont la presse s'est largement fait l'echo, n'est pas sans poser de sérieux problèmes pour les patients intéressés. En effet, la situation financière de certains d'entre eux a amené les praticiens à leur prescrire un autre traitement remboursé ; or l'expérience médicale montre que celui-ci est bien souvent totalement inefficace dans les cas qui requerraient de façon absolue le médicament maintenant non remboursé, lequel avait pourtant montré toute son efficacité dans les problèmes graves d'hypertriglycéridémies. Dès lors, de nombreux malades pourtant pris en charge à 100 % se trouvent-ils dans l'obligation de recourir à la médecine non remboursée, ce qui engendre un coût annuel de plus de 2 500 francs. Dans un contexte médical français où l'on constate une forte proportion de mortalité due aux maladies cardio-vasculaires, c'est très légitimement que tant les malades que les professionnels de la pharmacie s'interrogent sur une telle décision qui méconnaît à l'évidence la réalité sanitaire. Aussi souhaiterait-il savoir si elle entend prendre acte de cette problématique en revenant à une solution plus juste et plus conforme aux objectifs de santé poursuivis par le Gouvernement.
Auteur : M. Albert Facon
Type de question : Question écrite
Rubrique : Assurance maladie maternité : prestations
Ministère interrogé : emploi et solidarité
Ministère répondant : emploi et solidarité
Dates :
Question publiée le 19 octobre 1998
Réponse publiée le 1er février 1999