Question de : M. Bernard Schreiner
Bas-Rhin (9^e circonscription) - Rassemblement pour la République

M. Bernard Schreiner appelle l'attention de Mme le ministre délégué chargé de l'enseignement scolaire sur les inquiétudes des médecins scolaires. Il lui rappelle que la mise en place d'un service médical de promotion et de protection de la santé des élèves doté de réels moyens budgétaires est aujourd'hui une réelle nécessité. En effet, malgré le dévouement de ces personnes, il n'y a actuellement en moyenne qu'un médecin scolaire pour 7 130 élèves si l'on prend en compte les médecins responsables départementaux. Chacun d'entre eux a ainsi, dans son secteur géographique, la responsabilité de 20 à 50 établissements différents. Or, ces médecins sont chargés d'effectuer un certain nombre de contrôles médicaux, mais aussi de dépister, en collaboration avec les équipes pédagogiques, les différents handicaps sociaux et psychologiques dont un enfant peut être victime et qui sont susceptibles d'expliquer ses difficultés scolaires. Afin de permettre à ces professionnels de la santé scolaire d'exercer au mieux leur mission de prévention et de protection de nos enfants, il paraît aujourd'hui indispensable d'accroître le nombre de médecins scolaires ainsi que les moyens mis à leur disposition. Or, il semble que les projets de réforme en cours d'élaboration au sein de son ministère soient contraires aux souhaits émis par le haut comité de la santé publique dans son récent rapport sur la santé des enfants et des jeunes appelant l'attention des pouvoirs publics sur la nécessité de généraliser l'éducation par la santé à l'école dès le plus jeune âge et de sensibiliser les enseignants à ces questions. Les médecins scolaires s'inquiètent en particulier des annonces faites en faveur de l'intervention en milieu scolaire d'étudiants en 3e cycle d'études médicales ou de professionnels libéraux. De telles interventions ne permettraient pas en effet, du fait de leur caractère ponctuel, un réel suivi sanitaire de la communauté scolaire et une coordination efficace avec les équipes pédagogiques. Aussi, il lui demande si elle entend prendre en compte, dans la réforme du service médical de l'éducation nationale, les préoccupations des médecins scolaires et quelles mesures concrètes elle entend prendre afin d'accroître les moyens mis à leur disposition.