Question écrite n° 22331 :
professions de santé

11e Législature

Question de : M. Jack Lang
Loir-et-Cher (1re circonscription) - Socialiste

M. Jack Lang appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur la revendication présentée par les médecins esthétiques tendant à une véritable reconnaissance de leur profession et de leurs activités à visée esthétique. En effet, la médecine esthétique reste strictement cantonnée dans la conception de son exercice au champ de la pathologie. L'esthétique n'est perçue que comme l'aspect accessoire d'une activité chirurgicale dont la finalité première est de réparer les blessures et désordres traumatiques survenus au corps du patient. Ainsi, il est surprenant de constater que le terme esthétique dans le langage des spécialités médicales reconnues n'intervient qu'accessoirement dans la mention de spécialisation en chirurgie plastique reconstructrice et « esthétique. » L'ensemble de la profession médicale reconnaît que les activités à visée esthétique posent un problème de protection des patients. Il convient de noter que l'unique texte réglementaire existant concernant les activités à visée esthétique est relatif à la publicité des prix, des actes médicaux et chirurgicaux. Cet arrêté de 1996 constitue bien évidemment un progrès quant au prix pour le patient, mais il ne met aucun obstacle au développement des structures commerciales et ne résout aucunement le problème de la garantie de compétence des praticiens. Nombreux sont les médecins aujourd'hui qui souhaitent que la définition d'une répartition claire des champs de compétences soit établie entre la chirurgie plastique permettant de réparer les conséquences traumatiques, la chirurgie esthétique nécessitant des interventions lourdes en environnement hospitalier et la médecine esthétique dans ses dimensions correctives, micro-chirurgicales et cosmétologiques ne nécessitant pas le recours à un environnement chirurgical, praticable et ambulatoire. Ceux-ci appellent également de leurs voeux la prise en compte des compétences acquises par une reconnaissance de qualification et la mise en oeuvre d'un enseignement universitaire spécialisé tant au niveau de la formation initiale que de la formation continue. Il souhaite donc connaître les mesures qu'entend prendre le Gouvernement à ce sujet.

Données clés

Auteur : M. Jack Lang

Type de question : Question écrite

Rubrique : Enseignement supérieur

Ministère interrogé : santé et action sociale

Ministère répondant : santé et action sociale

Dates :
Question publiée le 7 décembre 1998
Réponse publiée le 5 avril 1999

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