Question écrite n° 25276 :
programmes

11e Législature

Question de : Mme Dominique Gillot
Val-d'Oise (2e circonscription) - Socialiste

Mme Dominique Gillot attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie sur l'inadaptation de sa réponse publiée le 30 novembre 1998 concernant l'intérêt psychologique, social et culturel d'intégrer la langue des signes française aux programmes d'enseignement et d'examen des établissements du secondaire au même titre que les langues étrangères ou les langues régionales. Depuis 1991, un texte de loi a rendu officiel le choix entre une éducation bilingue (LSF-Français) ou une éducation uniquement en français, mais aujourd'hui encore beaucoup d'établissements scolaires, spécialisés ou ordinaires, n'offrent pas, ou peu, la possibilité d'apprendre réellement la langue des signes française. Or, plus de 95 % des enfants sourds sont issus de parents entendants, et, de ce fait, l'apprentissage de la LSF leur est difficile en dehors du système éducatif. Il importe donc que cette langue soit enseignée à tous les niveaux pour son seul objet. Les jeunes doivent pouvoir valoriser leurs compétences en LSF. Ils ne souhaitent pas un baccalauréat amputé d'une matière, alors qu'ils ont des compétences à y faire valoir. La liberté de choix doit être maintenue en matière de mode d'éducation et de dépassement du handicap ; la reconnaissance académique de la LSF participera de cette liberté et peut faire aujourd'hui l'objet d'un consensus parmi les acteurs du monde de la surdité. Elle lui demande de bien vouloir lui faire connaître les dispositions que compte prendre le Gouvernement pour garantir cette liberté, permettre la mise en oeuvre effective de la loi de 1991, et offrir aux jeunes sourds un champ d'épanouissement et de reconnaissance de leurs aptitudes.

Données clés

Auteur : Mme Dominique Gillot

Type de question : Question écrite

Rubrique : Enseignement secondaire

Ministère interrogé : éducation nationale, recherche et technologie

Ministère répondant : éducation nationale, recherche et technologie

Dates :
Question publiée le 15 février 1999
Réponse publiée le 15 mars 1999

partager