frais de cure
Question de :
M. Augustin Bonrepaux
Ariège (1re circonscription) - Socialiste
Depuis la plus haute Antiquité, la crénothérapie a démontré son efficacité. Ainsi, à l'issue d'une enquête thermale statistique, consistant dans le suivi d'une cohorte de 3 000 curistes, le service national du contrôle médical de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) avait établi, en octobre 1987, que l'état de santé des patients s'était amélioré dans 60 à 80 % des cas et que leur consommation de soins (hospitalisation, pharmacie, consultation) au cours de l'année suivant la cure était significativement réduite. Par ailleurs, le thermalisme ne représente qu'une part infime des dépenses d'assurance maladie (environ 0,2 %, soit 1,2 milliard de francs), bien loin de la situation des pays voisins (Allemagne, Italie). Encore ne s'agit-il que d'un coût brut, car il convient de prendre en compte les apports du secteur d'un point de vue tant macro-économique que micro-économique. Ainsi, nombre de stations sont-elles situées dans des régions où elles constituent un élément essentiel d'aménagement du territoire. En outre, l'activité thermale génère environ 120 000 emplois directs, indirects et induits. Enfin, dans un rapport d'information publié en septembre 1996, la commission des finances de l'Assemblée nationale a montré que l'activité totale résultant du thermalisme représentait de l'ordre de 800 millions de francs de recettes pour l'assurance maladie, indépendamment des recettes également créées pour les autres branches de la sécurité sociale, des économies de soins réalisées par la branche maladie et des recettes fiscales. Au demeurant, le coût d'un forfait de cure de trois semaines est le même pour l'assurance maladie que celui d'une seule journée d'hospitalisation. Dans ces conditions, il est incompréhensible que le « plan stratégique » étudié le 18 mas dernier par le conseil d'administration de la CNAM ait prévu, en année pleine, de réduire de 500 millions de francs (soit plus de 40 %) les dépenses thermales. Alors que la convention thermale du 5 mars 1997 a progressivement mis en place un dispositif clair et équilibré, M. Augustin Bonrepaux demande donc à M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale dans quelle mesure le Gouvernement entend donner suite aux nouvelles propositions de la CNAM dans ce domaine.
Auteur : M. Augustin Bonrepaux
Type de question : Question écrite
Rubrique : Assurance maladie maternité : prestations
Ministère interrogé : santé et action sociale
Ministère répondant : santé et action sociale
Dates :
Question publiée le 19 avril 1999
Réponse publiée le 29 novembre 1999