équidés
Question de :
M. Arnaud Montebourg
Saône-et-Loire (6e circonscription) - Socialiste
M. Arnaud Montebourg appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur les conséquences économiques liées à l'application du décret n° 97-1006 du 30 octobre 1997 fixant les modalités d'identification et d'enregistrement zootechnique des équidés. En application de ce décret, tous les chevaux, poneys et ânes doivent être munis d'un document d'identification et d'une carte d'immatriculation, édités par les services des haras nationaux, avant de participer à une manifestation publique, avant de faire l'objet d'un déplacement ou d'être vendus, donnés ou abattus. Le projet de loi d'orientation agricole, plus ambitieux, prévoit en son article 44 l'obligation d'identification de tous les équidés, sans restriction. Si l'ensemble des professionnels du monde du cheval ne peut qu'apprécier ces initiatives politiques successives, qui participent à la lutte contre le vol et les fraudes, le coût financier lié à l'obligation d'identification et d'immatriculation des équidés est difficile à supporter par certaines des entreprises de tourisme équestre, dont la cavalerie, qui compte en moyenne une trentaine de sujets, est le plus souvent composée de chevaux ou poneys d'origine inconnue qui nécessitent une identification. Le coût moyen d'une identification s'élève à 300 francs par cheval : 160 francs destinés au SIRE, Système d'identification répertoriant les équidés, pour les frais d'instruction du dossier et la délivrance du livret d'immatriculation, auxquels s'ajoutent les frais de déplacement de l'identificateur et le prix de l'acte d'identification. L'obligation d'identification et d'immatriculation des équidés risque de placer certains des établissements de tourisme équestre dans une situation économique difficile ou de les contraindre à la cessation d'activité. Si ces derniers ne remettent nullement en cause l'utilité de l'identification et de l'immatriculation des équidés, dont ils souhaiteraient même qu'elle puisse aller plus loin, en associant de façon obligatoire et systématique le marquage par puce électronique ou par tatouage, à l'identification des chevaux, qui repose sur de simples critères descriptifs, ils souhaiteraient pouvoir trouver, en relation avec vos services, les moyens d'un allègement du coût de cette opération rendue bientôt obligatoire pour tous les équidés. Par conséquent, il lui demande de bien vouloir lui préciser les conditions dans lesquelles il pourrait envisager de réduire le coût de l'identification des équidés pour les centres de tourisme équestre, et les mesures qu'il entend prendre pour encourager l'utilisation systématique du marquage associé au descriptif de l'animal.
Auteur : M. Arnaud Montebourg
Type de question : Question écrite
Rubrique : Élevage
Ministère interrogé : agriculture et pêche
Ministère répondant : agriculture et pêche
Dates :
Question publiée le 10 mai 1999
Réponse publiée le 5 juillet 1999