Question écrite n° 31281 :
bousiers

11e Législature

Question de : M. François Colcombet
Allier (1re circonscription) - Socialiste

M. François Colcombet attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture et de la pêche sur la disparition annoncée des éboueurs des prairies que sont les bousiers. Menacés par le changement de mode pastoral des animaux, ils sont surtout victimes de l'homme par voie chimique. La cause de cet empoisonnement est un antiparasitaire administré aux vaches afin de lutter contre les tiques, vers intestinaux... autres nématodes et arthropodes. Ce médicament vétérinaire, connu sous le nom d'ivermectine, est administré en permanence à l'animal et diffuse sans discontinuité son principe actif, soit 12 milligrammes par jour alors que la dose normale recommandée est de 40 milligrammes par animal et pour un mois. Dans un département où les bêtes sont dans les prés de six à huit mois par an, il s'inquiète particulièrement de ces chiffres. Eliminé par voie fécale, ce produit n'est cependant pas détruit, agissant comme un véritable insecticide sur les bousiers. Au problème écologique - la disparition d'espèces animales - s'ajoute donc un souci environnemental : le temps de rémanence des bouses sur le terrain. L'exemple de l'Australie est très frappant en ce domaine. Il lui demande donc si, à l'instar de son homologue australien, des mesures de rationalisation de l'utilisation de l'ivermectine sont envisagées, d'autant qu'une dernière étude a montré que certains nématodes commençaient à développer une résistance au produit.

Données clés

Auteur : M. François Colcombet

Type de question : Question écrite

Rubrique : Animaux

Ministère interrogé : agriculture et pêche

Ministère répondant : agriculture et pêche

Dates :
Question publiée le 14 juin 1999
Réponse publiée le 9 août 1999

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