professions de santé
Question de :
M. Yann Galut
Cher (3e circonscription) - Socialiste
M. Yann Galut souhaite attirer l'attention de M. le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur la disparition programmée de la gynécologie médicale. La spécialité de gynécologie médicale a pour but de diffuser la contraception hormonale, dépister les cancers du col de l'utérus et assurer le traitement et la prévention des maladies sexuellement transmissibles. Cette spécialité a répondu et répond encore, de façon remarquable, aux attentes des femmes dans leur ensemble. Pourtant, depuis maintenant plus de treize ans cette spécialité n'est plus enseignée au nom de l'uniformisation européenne. Or, cette uniformisation pourrait aussi avoir pour conséquence de faire bénéficier de notre spécialité de gynécologie médicale toutes les femmes d'Europe. En effet, c'est un acquis social qu'il est important de diffuser. La réforme telle qu'elle est envisagée actuellement prévoit que la gynécologie médicale sera uniquement exercée par les généralistes après une formation réduite de trois mois. Selon un sondage SOFRES, 67 % des femmes ne veulent pas consulter un généraliste pour des problèmes gynécologiques. Si, aujourd'hui, le ministre regrette que seulement 60 % des femmes consultent un gynécologue, nous ne pouvons que craindre les conséquences désastreuses d'une telle réforme. C'est pourquoi il lui demande de bien vouloir réétudier la réforme concernant la gynécologie médicale pour parvenir à une uniformisation de la formation par le haut.
Auteur : M. Yann Galut
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement supérieur
Ministère interrogé : santé et action sociale
Ministère répondant : emploi et solidarité
Dates :
Question publiée le 5 juillet 1999
Réponse publiée le 16 août 1999