allocations familiales
Question de :
M. Lucien Degauchy
Oise (5e circonscription) - Rassemblement pour la République
M. Lucien Degauchy attire l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur la situation que rencontrent les bénéficiaires de prestations familiales ayant, souvent malgré eux, perçu des allocations au-delà du montant auquel ils pouvaient légalement prétendre. Jusqu'à présent, les organismes versant ces allocations (caisse d'allocations familiales ou de mutualité sociale agricole) retenaient ce trop-perçu sur les prestations des mois suivants au taux de 20 % des droits ouverts. Or, il semble que depuis peu ce trop-perçu soit retenu au taux de 100 % des droits mensuels ouverts et sur le nombre de mois nécessaires au remboursement de la dette. Une récupération à un tel taux d'une dette dont la réalité n'est par ailleurs pas contestée plonge la plupart des familles concernées dans des difficultés financières considérables puisqu'elles se retrouvent subitement sans cette ressource et sans en avoir été averties au préalable. En effet, les prestations familiales constituent pour nombre d'entre elles la source principale de leurs ressources mensuelles ou à tout le moins une part non négligleable de celles-ci. Il leur devient en conséquence impossible de faire face aux charges courantes et d'élever correctement leurs enfants. Les associations caritatives deviennent alors encore davantage le seul recours de ces familles qui payent en premier lieu leur loyer et qui se demandent comment elles pourront se nourrir pendant un mois entier. Il lui demande donc s'il ne serait pas souhaitable de repréciser aux caisses versant les prestations familiales les modalités de récupération des sommes trop perçues par leurs allocataires, notamment en revenant au taux de 20 %, ce qui éviterait l'aggravation de situations sociales déjà précaires.
Auteur : M. Lucien Degauchy
Type de question : Question écrite
Rubrique : Prestations familiales
Ministère interrogé : emploi et solidarité
Ministère répondant : emploi et solidarité
Dates :
Question publiée le 23 août 1999
Réponse publiée le 30 avril 2001