lutte contre l'exclusion
Question de :
M. Yves Nicolin
Loire (5e circonscription) - Démocratie libérale et indépendants
M. Yves Nicolin appelle l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur la situation des associations qui ont pour mission de contacter, d'accueillir et d'accompagner des personnes prostituées ou en danger de prostitution. Alors que la prostitution connaît un développement important et qui se diversifie grâce aux nouveaux moyens de communication, les structures chargées de l'insertion des personnes prostituées font l'objet d'une diminution constante des crédits qui leurs sont affectés. De 1995 à 1999, le ministère indique que le budget est seulement passé de 25,3 MF à 28,3 MF et a été réparti de 18 à 35 départements. L'extension géographique est donc très supérieure à l'évolution budgétaire (+ 11 %) et en même temps modeste puisque 60 départements restent privés de toute aide. Ce redéploiement explique la perception d'un net recul budgétaire par les associations d'accueil et de réadaptation sociale. Globalement, ni le programme ni la loi contre les exclusions n'ont engagé une réelle politique de réinsertion en faveur des personnes prostituées ou en danger de prostitution. Or la prostitution est en soi une forme d'exclusion qui nécessite un accompagnement social spécifique dans la durée, des moyens financiers pérennes étant alors indispensables pour le mettre en oeuvre. Il lui demande de lui préciser sa position sur ce dossier et les moyens qu'elle compte mettre à la disposition des associations pour poursuivre leur mission de service public.
Auteur : M. Yves Nicolin
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique sociale
Ministère interrogé : emploi et solidarité
Ministère répondant : emploi et solidarité
Dates :
Question publiée le 13 septembre 1999
Réponse publiée le 21 février 2000