Question écrite n° 34894 :
dyslexie et dysphasie

11e Législature

Question de : Mme Chantal Robin-Rodrigo
Hautes-Pyrénées (3e circonscription) - Radical, Citoyen et Vert

Mme Chantal Robin-Rodrigo appelle l'attention de Mme la ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire sur l'absence de prise en compte par l'éducation nationale de la dyslexie chez les enfants scolarisés. Considérée non comme une maladie mais comme une malformation du cerveau, la dyslexie est liée aux troubles de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, sans que le sujet présente de déficit intellectuel. A ce jour, aucun dépistage n'est effectué dans notre pays, souvent par absence d'information et de formation dispensées aux enseignants. De ce fait, les élèves dyslexiques sont souvent orientés vers des structures socio-éducatives de type IME, ou dans des structures pour handicapés mentaux, quand ils ne sont pas dirigés vers des classes de transition. Ces enfants, qui subissent l'humiliation et l'échec et qui doivent fournir deux fois plus d'efforts que quiconque pour lire et écrire, glissent souvent vers la dépression. L'éducation nationale ne possède pas de structure pour accueillir ces enfants dans des conditions appropriées à leur handicap. Seul un centre associatif qui ne dépend d'aucun ministère accueille ces élèves en grande difficulté. Elle lui demande donc quelles mesures urgentes elle compte prendre afin de remédier à cette situation qui met en échec beaucoup d'enfants écartés du système scolaire et quelles actions concrètes elle compte mener pour que l'école républicaine garantisse à ces élèves dyslexiques la même éducation et la même égalité des chances que leurs camarades.

Données clés

Auteur : Mme Chantal Robin-Rodrigo

Type de question : Question écrite

Rubrique : Santé

Ministère interrogé : enseignement scolaire

Ministère répondant : enseignement scolaire

Dates :
Question publiée le 20 septembre 1999
Réponse publiée le 21 février 2000

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