professions de santé
Question de :
M. Michel Destot
Isère (3e circonscription) - Socialiste
M. Michel Destot attire l'attention de Mme la secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur les revendications des gynécologues médicaux qui n'ont pas été satisfaites par les réponses qui leur ont été apportées au cours de ces dernières semaines. En effet, les gynécologues médicaux, qui exercent en cabinet de ville, n'ont pas été rassurés quant à l'avenir de l'exercice de leur spécialité, cela pour deux raisons. Tout d'abord, ces médecins spécialistes n'ont obtenu aucune garantie officielle que les gynécologues médicaux demeureraient consultables en première intention par toutes les femmes qui le souhaitent, y compris celles qui, souvent pour des raisons économiques, sont signataires d'un contrat de fidélité avec un médecin référent. Or, si l'on consière que cette spécialité médicale, peu coûteuse, est indéniablement à l'origine d'importants progrès de prévention des cancers féminins réalisés au cours de ces dix dernières années, il serait réellement anormal et discriminatoire d'empêcher certaines femmes d'y accéder librement. En outre, il faut noter que la question de la consultation en première intention est fondamentale dans la perspective de garantir la continuité de la pratique de cette spécialité en cabinet médical. En effet, aucun jeune médecin en formation ne fera plus le choix de cette spécialité sans avoir l'assurance de pouvoir se créer sa clientèle. Par ailleurs, les gynécologues médicaux estiment que les réponses qui leur ont été apportées ces dernières semaines quant à la formation à leur spécialité ne sont pas suffisantes. En effet, dans le contexte hopitalier, les besoins en gynécologie obstétrique et chirurgicale sont tels que les internes voient leur temps d'étude pratiquement exclusivement consacré aux gardes. La formation en gynécologie médicale ne sera assurée sérieusement que lorsque les enseignements qui la concernent feront l'objet de contrôle de connaissance et de stages pratiques validés et sanctionnés par un diplôme. Considérant le rôle majeur de la gynécologie médiacle pratiquée en cabinet de ville, en particulier pour prévenir les cancers féminins, il lui demande de préciser les mesures qu'elle envisage de prendre, d'une part pour confirmer dans les textes officiels la possibilité, pour chaque femme, de consulter son gynécologue librement, sans passer par l'intermédiaire de son médecin référent et, d'autre part, pour assurer une véritable formation en gynécologie médicale, validée et sanctionnée par un diplôme spécifique.
Auteur : M. Michel Destot
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement supérieur
Ministère interrogé : santé et action sociale
Ministère répondant : santé et action sociale
Dates :
Question publiée le 15 novembre 1999
Réponse publiée le 17 janvier 2000