développement
Question de :
M. Jean-Pierre Abelin
Vienne (4e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance
Alors que le chômage se situe encore, malgré la décrue, à un niveau supérieur à 11 % de la population active, M. Jean-Pierre Abelin appelle l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur les graves situations de goulots d'étranglement et de pénurie de main-d'oeuvre qualifiée qui apparaissent déjà dans un certain nombre de secteurs où le redémarrage a été rapide. Il en est ainsi du bâtiment ou de l'alimentaire, mais la liste de ces activités tend à s'allonger et l'application des trente-cinq heures dans ces secteurs risque encore d'aggraver la difficulté de recherche de professionnels qualifiés. Certains évoquent le chiffre de plus de 100 000 emplois qui ne pourraient être pourvus rien que dans le secteur alimentaire. Pour le bâtiment, l'amortissement Périssol, comme le nouveau dispositif Besson, la baisse des taux d'intérêts comme celle de la TVA et des droits de mutation ont un impact heureux tant sur le marché du neuf que sur celui de la rénovation et ont révélé ou fait apparaître dans le même temps un manque criant de personnels compétents. Aujourd'hui, chacun peut imaginer quelle serait la situation si le taux de chômage en France se rapprochait de 4 % comme c'est actuellement le cas aux Etats-Unis ou aux Pays-Bas, ou même de 6 % comme en Grande-Bretagne. Alors qu'il y a plus de vingt ans on parlait déjà de la revalorisation du travail manuel, d'une réforme de l'enseignement professionnel, de l'adaptation de la formation et de la personnalisation de l'orientation, d'une communication plus valorisante de certaines professions, il lui demande quelles pistes elle envisage pour permettre de répondre dans la durée aux besoins des professionnels dans certains métiers manuels.
Auteur : M. Jean-Pierre Abelin
Type de question : Question écrite
Rubrique : Formation professionnelle
Ministère interrogé : emploi et solidarité
Ministère répondant : emploi et solidarité
Dates :
Question publiée le 29 novembre 1999
Réponse publiée le 28 février 2000