lutte contre l'exclusion
Question de :
Mme Christine Boutin
Yvelines (10e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance
Mme Christine Boutin appelle l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur l'insuffisance dramatique des moyens publics consacrés à l'action et à la réflexion sur la prostitution. Celle-ci connaît un développement important et diversifié en France et en Europe, et touche des hommes et des femmes de plus en plus jeunes. Elle constate que la prostitution ne figure pas dans la loi de lutte contre l'exclusion. Or les organismes qui s'occupent des personnes prostituées observent que, dans la plupart des cas, se prostituer est l'aboutissement d'une lente mise à l'écart de la société : manques affectifs durant l'enfance, errance, perte des repères, isolement. La prostitution marginalise, dépersonnalise et place dans des situations extrêmes. De plus, en dépit de l'augmentation des « crédits affectés aux structures chargées de l'insertion des personnes prostituées », 60 départements de France restent sans aide. C'est pourquoi, afin que la prostitution ne soit pas considérée comme une activité banalisée, elle lui demande d'adopter les dispositions nécessaires pour que soient renforcés les crédits attribués à la lutte contre la prostitution, et, de façon générale, de préciser les moyens que le Gouvernement compte prendre pour permettre aux associations de poursuivre leur mission de service public avec les moyens financiers correspondants.
Auteur : Mme Christine Boutin
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique sociale
Ministère interrogé : emploi et solidarité
Ministère répondant : emploi et solidarité
Dates :
Question publiée le 6 décembre 1999
Réponse publiée le 21 février 2000