professions de santé
Question de :
M. Bernard Deflesselles
Bouches-du-Rhône (9e circonscription) - Démocratie libérale et indépendants
M. Bernard Deflesselles attire l'attention de Mme la secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale sur la situation de la spécialité de gynécologie médicale. Il considère que la gynécologie médicale, spécialité propre à la France, est actuellement menacée, et ce pour trois raisons. La première tient à la démarche de suppression de cette spécialité médicale sous couvert d'harmonisation européenne. La deuxième tient à la volonté de faire du médecin généraliste un passage obligé avant toute consultation d'un spécialiste. Par conséquent, les dix millions de femmes qui consultent régulièrement leurs gynécologues médicaux n'auront plus droit de les consulter directement pour leur suivi gynécologique régulier. La troisième est relative au fait que rien de significatif n'est fait pour enrayer la pénurie de praticiens gynécologues médicaux dont la spécialité n'est plus enseignée depuis treize ans. Par ailleurs, il estime que les consultations de gynécologie médicale ont largement contribué à la prévention et au dépistage de certains cancers féminins. On peut également attribuer au développement de la prévention pratiquée par les gynécologues médicaux le fait que les interventions chirurgicales mutilantes physiquement et psychologiquement soient évitées. Par conséquent, il lui demande si le projet de réforme des études médicales n'est pas l'occasion de rétablir cette spécialité en formant à nouveau des gynécologues médicaux et d'instaurer un véritable diplôme d'études spéciales à deux options d'égale importance, complémentaires l'une de l'autre, à savoir une option gynécologie médicale et une option d'obstétrique et de chirurgie gynécologique.
Auteur : M. Bernard Deflesselles
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement supérieur
Ministère interrogé : santé et action sociale
Ministère répondant : santé et action sociale
Dates :
Question publiée le 13 décembre 1999
Réponse publiée le 17 janvier 2000