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Question de :
M. Philippe de Villiers
Vendée (4e circonscription) - Députés n'appartenant à aucun groupe
M. Philippe de Villiers rappelle à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie qu'une société mère peut venir en aide à l'une de ses filiales en difficulté sans commettre un acte anormal de gestion. Cette aide peut se traduire par un abandon de créance, sans que la société mère ait l'obligation d'augmenter le capital de sa filiale. Dans l'hypothèse où l'abandon de créance revêt un caractère financier, la doctrine administrative précise que l'opération a pour effet d'accroître à concurrence de son montant l'actif net de cette même société. Dès lors, la perte consécutive à cet abandon de créance est déductible du résultat fiscal de la société qui consent l'abandon à hauteur du montant de la situation nette négative de la société bénéficiaire de l'abandon et du montant de la situation nette positive après abandon de créance, dans le rapport du capital de la société bénéficiaire de l'abandon détenu par les autres sociétés. L'application de ces principes peut avoir pour conséquence la réintégration d'une partie de l'abandon de créance dans le résultat fiscal de la société qui consent l'abandon. Dans l'hypothèse où la société bénéficiaire de l'abandon de créance relève des dispositions de l'article 8 du CGI, l'intégralité de l'abandon de créance (qui constitue un profit) est imposée par application de l'article 218 bis du CGI, entre les mains de la société détentrice des parts (au prorata de sa participation). Il résulte de cette situation une double imposition de la quote-part non déductible de l'abandon de créance entre les mains de la société holding qui a consenti l'abandon de créance : réintégration de la quote-part non déductible et imposition à l'impôt sur les sociétés entre les mains de la société holding de la différence entre le montant total de l'abandon de créance constituant un profit pour la filiale et le montant de l'abandon de créance déductible du résultat de la holding. C'est pourquoi il lui est demandé de bien vouloir préciser le traitement fiscal approprié visant à éviter cette double imposition.
Auteur : M. Philippe de Villiers
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôt sur les sociétés
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 27 décembre 1999
Réponse publiée le 3 avril 2000