Question écrite n° 4250 :
taux

11e Législature

Question de : M. Yves Bur
Bas-Rhin (4e circonscription) - Union pour la démocratie française

M. Yves Bur attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le problème de la TVA appliquée à la restauration dont l'activité est actuellement soumise au taux de 20,6 %. L'application du taux normal à ce secteur résulte du code général des impôts et des dispositions de la directive communautaire du 19 octobre 1992 qui excluent la restauration de la liste des produits susceptibles d'être taxés au taux réduit de TVA puisque ceux que peuvent en bénéficier sont essentiellement des produits de première nécessité. Toutefois, aux termes du nouveau programme de la commission européenne, le champ d'application des taux réduits devrait être réexaminé d'ici fin 1997. Le taux de 20,6 % a en effet des conséquences fort préjudiciables et affecte par ricochet le secteur agro-alimentaire dès lors que les restaurants sont une vitrine indispensable à la promotion des produits agricoles. Ce taux de TVA élevé pénalise la compétitivité de la restauration française par rapport à d'autres formes de restaurations tant sur le plan interne qu'externe. Car même si un taux variant de 15 % à 25 % est appliqué à ce secteur dans des pays tels que l'Allemagne, le Royaume-Uni ou les Pays-Bas, nos voisins, Espagnols, Italiens, Grecs, ou Irlandais appliquent, en vertu de différentes dérogations à la directive précitée, un taux réduit. Un baisse du taux de TVA apparaît donc indispensable pour conserver à la France sa place de premier pays touristique du monde mais également pour maintenir et développer l'emploi dans l'industrie hôtelière, un des gisements d'emplois les plus porteurs de notre pays. En outre, une baisse de la TVA permettrait à la restauration française d'être accessible à un plus grand nombre de clients dès lors, compte tenu de l'évolution des modes de vie dans la société actuelle, qu'elle répond aux besoins quotidiens d'un grand nombre de personnes (repas de midi pour les salariés, déplacements professionnels...). La perte éventuelle de recettes fiscales qui en résulterait serait alors compensée par l'augmentation de celles-ci provenant du renouveau de l'activité restauration (impôt sur les bénéfices, taxes professionnelles...) et par un accroissement certain du nombre d'emplois dans ce secteur. Tout d'abord, il lui demande donc de bien vouloir lui faire part de la suite réservée au rapport Salustro et à la table ronde mise en place par le précédent Gouvernement réunissant les professionnels et les départements ministériels concernés. Par ailleurs, il lui demande de lui préciser les mesures qu'il entend proposer à la Commission européenne et à l'ensemble des Etats membres dont l'unanimité est indispensable pour répondre aux préoccupations des professionnels de la restauration.

Données clés

Auteur : M. Yves Bur

Type de question : Question écrite

Rubrique : Tva

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 6 octobre 1997
Réponse publiée le 5 janvier 1998

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