Question écrite n° 44865 :
adrénaline

11e Législature

Question de : Mme Martine Aurillac
Paris (3e circonscription) - Rassemblement pour la République

Mme Martine Aurillac attire l'attention de Mme la secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés sur les allergies alimentaires et plus particulièrement sur l'allergie à l'arachide. En France, 400 000 enfants souffrent d'allergies alimentaires (soit trois fois plus qu'il y a dix ans) et ce chiffre ne cesse d'augmenter malheureusement chaque année. Les consultations dans les services d'urgence pour ce douloureux problème ont été multipliées par cinq en quinze ans. Un très grand nombre d'entre eux sont sujet à des allergies à l'arachide. Un médicament d'urgence existe pour ces enfants ; il s'agit de l'adrénaline. Mais les produits distribués en France ne sont pas d'une manipulation évidente. De nombreuses institutions refusent de prendre en charge la trousse de secours de ces enfants lorsqu'elle comprend la prescription d'adrénaline injectable avec son kit d'injection. Or, il existe dans de nombreux pays, depuis des années, un « stylo auto-injecteur » d'adrénaline qui permet, en cas d'urgence, d'injecter juste la dose nécessaire pour enrayer la crise et avoir la vie sauve, sans se soucier du dosage, des seringues, des aiguilles ou des pistons à pousser. Ces médicaments Epipen au Canada par exemple ou Anapen au Royaume-Uni, sont utilisés depuis longtemps. En France, il existe pour Epipen, une autorisation de mise sur le marché, mais qui n'est pas exploitée. Anapen ne dispose pas d'autorisation. En conséquence, elle lui demande quelles sont les raisons qui justifient ce refus d'autorisation de mise sur le marché de médicaments dont le conditionnement permettrait à de nombreux enfants d'être soignés rapidement et convenablement en cas de crise due souvent malheureusement à des aliments dans lesquels ont été introduit de l'arachide notamment, sans que celle-ci ait été indiquée sur l'étiquetage du produit, et si elle entend prendre des mesures afin que ces médicaments ou d'autres dont le conditionnement serait similaire puissent être très rapidement commercialisés.

Données clés

Auteur : Mme Martine Aurillac

Type de question : Question écrite

Rubrique : Pharmacie et médicaments

Ministère interrogé : santé et handicapés

Ministère répondant : santé et handicapés

Dates :
Question publiée le 10 avril 2000
Réponse publiée le 3 juillet 2000

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