entreprises nationales
Question de :
M. Gilbert Gantier
Paris (15e circonscription) - Démocratie libérale et indépendants
M. Gilbert Gantier rappelle à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie qu'un certain nombre de dirigeants des plus grandes entreprises françaises ont accepté de rendre publique leur rémunération personnelle, ainsi que les avantages financiers annexes à leur fonction, et que la presse a publié sous forme de tableaux les chiffres ainsi communiqués. Ces tableaux permettent d'observer qu'il subsiste une très forte disparité entre les rémunérations des dirigeants d'entreprises privées et celles des dirigeants d'entreprises récemment privatisées mais où l'Etat conserve une part prépondérante du capital. Les rémunérations des premiers - sans pouvoir se comparer à celles des dirigeants des grandes sociétés internationales, notamment anglo-saxonnes - apparaissent très supérieures à celles des seconds. C'est ainsi, par exemple, que le dirigeant d'une des plus grandes entreprises françaises, dont l'Etat détient encore plus de 60 % du capital, et dont la capitalisation boursière, malgré une baisse récente des cours de bourse du secteur auquel elle appartient, représente encore à elle seule plus du cinquième de l'ensemble de la capitalisation boursière des valeurs cotées au CAC 40, avoue une rémunération fixe qui pourrait se comparer à celle d'un certain nombre de cadres supérieurs de l'industrie, et ne mentionne aucun avantage financier annexe (stock-options, etc.). Il lui demande s'il considère que ces modestes niveaux de rémunération sont suffisamment incitatifs pour des dirigeants dont le rôle peut être déterminant pour le développement de l'économie française, et qui sont quotidiennement appelés à négocier sur le marché mondial avec des dirigeants d'entreprises étrangères de taille comparable mais dont les dirigeants reçoivent des rémunérations sans commune mesure avec les leurs.
Auteur : M. Gilbert Gantier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Secteur public
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Date :
Question publiée le 17 avril 2000