Maroc
Question de :
M. Léonce Deprez
Pas-de-Calais (4e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance
M. Léonce Deprez appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les récentes décisions financières prises en faveur du Maroc : nouvel accord de conversion de dettes en investissements pour 700 millions de francs et nouvelle aide de 100 millions de francs supplémentaires. Or, le Maroc n'a pas réussi à moderniser son économie malgré ces aides considérables, puisque entre 1988 et 1998, le produit intérieur brut par habitant a augmenté de moins de 1 % par an et que, depuis, il stagne. On constate que les 10 % de Marocains les plus riches consomment quatorze fois plus que les 10 % les plus pauvres. Plus de la moitié de la population est analphabète et un enfant sur deux en âge d'être scolarisé ne fréquente pas l'école. Le chômage n'a cessé d'augmenter, passant de 10 % en 1982, à 16 % actuellement. Tous les observateurs s'accordent à penser que la difficulté du royaume du Maroc à « décoller », paradoxalement, tient moins à un manque de ressources qu'à leur mauvaise affectation. Sans remettre en cause nos liens d'amitié avec le royaume du Maroc d'ailleurs dirigé depuis deux ans par un Premier ministre socialiste, il n'est pas interdit de penser que la France n'a pas à subventionner systématiquement mais doit apprécier la réalité de ces aides. Il lui demande de lui préciser les perspectives de son action ministérielle s'inspirant de ces réflexions.
Auteur : M. Léonce Deprez
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 1er mai 2000
Réponse publiée le 31 juillet 2000