Question écrite n° 45628 :
sociétés d'économie mixte

11e Législature

Question de : M. Bernard Perrut
Rhône (9e circonscription) - Démocratie libérale et indépendants

M. Bernard Perrut appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les difficultés techniques que rencontrent les communes dans la mise en oeuvre de conventions de mandat, notamment en ce qui concerne les placements d'avances effectués dans le cadre d'un mandat confié à une société d'économie mixte locale (SEML). L'article R. 321-20 du code de l'urbanisme prévoit que « la convention de mandat détermine les conditions financières de la réalisation des travaux... Elle fixe, le cas échéant, les conditions dans lesquelles l'Etat, la collectivité locale ou l'établissement public, mettra à la disposition de l'organisme les fonds nécessaires ou procédera au remboursement des dépenses exposées par lui ». Ces dispositions aboutissent à confier aux SEM des fonds en attente de paiement. La Fédération nationale des SEML estime que la doctrine et la jurisprudence confèrent au mandataire, pendant la durée du mandat, la jouissance des fonds gérés. Elle en déduit que la SEML mandataire peut placer ou prêter les fonds dont elle dispose dans le cadre du mandat, sous réserve toutefois de les garder disponibles. Par ailleurs, l'article 1936 du code civil dispose que le mandataire doit restituer les intérêts sur les sommes déposées par le mandant, qu'il les ait perçues ou non dans la mesure où la convention d'origine prévoit des intérêts. Or, l'ordonnance du 2 janvier 1959 dispose que « sauf dérogation admise par le ministre des finances, les collectivités locales territoriales de la République et les établissements publics sont tenus de déposer au Trésor toutes leurs disponibilités », et le contrôle de légalité utilise parfois ce principe d'obligation de dépôtdes fonds au Trésor pour refuser le placement des avances par le mandataire, ce qui à pour conséquence de priver l'opération des produits financiers procurés par l'avance. Dans ces conditions, il lui demande de lui préciser sa position en ce domaine et s'il ne juge pas opportun de permettre aux communes qui le souhaitent de prévoir le versement d'intérêts dans les conventions qu'elles signent avec les SEML, sans que leur soit opposé le principe d'obligation de dépôt des fonds au Trésor.

Données clés

Auteur : M. Bernard Perrut

Type de question : Question écrite

Rubrique : Communes

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 1er mai 2000
Réponse publiée le 23 octobre 2000

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