Question de : M. Dominique Paillé
Deux-Sèvres (4^e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance

M. Dominique Paillé attire l'attention de Mme la secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés sur le grave problème du financement de l'Etablissement français des greffes (EFG) qui assure la gestion du fichier national des donneurs de moelle osseuse. Le cas d'un malade en Deux-Sèvres, relayé par tous les médias locaux et régionaux, en mettant en exergue ces difficultés, a suscité une très vive émotion. L'absence de donneur compatible, pour ce malade, parmi les membres de sa famille ou ceux inscrits sur les fichiers national ou étrangers, ont conduit à un appel à la générosité qui a été très largement entendu. De nombreux volontaires se sont vu, après un entretien, prélever un échantillon de sang. Celui-ci a été acheminé sur le laboratoire d'histocompatibilité le plus proche, à savoir celui de Poitiers qui est dans l'incapacité, faute de moyens financiers suffisants, de procéder à la détermination du groupe tissulaire des volontaires. Le budget dont dispose le centre Poitou-Charentes permet seulement de réaliser 9 dons ! Le coût d'un typage HLA-AB est en effet de 1 120 francs. Seul un nouvel appel à la générosité permet de pallier ce manque de moyens. C'est la conséquence directe de la suppression de tout financement public qui contraint ces centres à recourir à des « sponsors ». Alors que la France était, dans ce domaine, élevée au rang de pionnier, avec la création du test HLA, elle est aujourd'hui très en retard et à la traîne des pays européens. Le manque de fonds contraint aussi notre pays à aller toujours plus loin pour trouver des donneurs, ce qui entraîne des coûts encore plus importants. Aller chercher un donneur étranger revient à 150 000 francs. Un prélèvement effectué en France revient, en revanche, à 15 000 francs. Il est urgent d'apporter de nouvelles ressources financières pour que fonctionne, sans faille, ce fichier et ainsi, bien évidemment améliorer la réponse thérapeutique donnée aux malades. Il lui demande son sentiment sur ce dossier, et si elle entend prendre des mesures pour remédier à cet état de fait.