adrénaline
Question de :
M. Daniel Paul
Seine-Maritime (8e circonscription) - Communiste
Dans notre pays, les manifestations sévères de l'allergie peuvent tuer, en moins d'un quart d'heure, c'est-à-dire avant l'arrivée des secours. 400 000 enfants, sur le territoire, souffrent d'allergies alimentaires. Trois fois plus qu'il y a dix ans. Les consultations dans les services d'urgence ont été multipliées par 5 en quinze ans. Le médicament d'urgence existe : l'administration immédiate d'adrénaline. Mais les produits distribués en France ne sont pas d'une manipulation évidente. De nombreuses institutions refusent de prendre en compte la trousse de secours des enfants quand elle comprend la prescription d'adrénaline injectable et le kit d'injection. Le résultat est dramatique : les enfants hautement allergiques sont souvent exclus, ou pire : en danger. L'adrénaline existe pourtant depuis des années sous forme de « stylo auto-injecteur » : un dispositif assure automatiquement l'injection, sans que l'opérateur ne s'occupe de dosage, de seringue, d'aiguille ou de piston à pousser. Ce système est disponible dans de nombreux pays sous les marques « Epipen » (Canada) et « Anapen » (Royaume-Uni). Pour la France « Epipen », le plus ancien, a bien une autorisation de mise sur le marché, mais qui n'est pas exploitée. Quant à « Anapen », il pourrait être distribué, mais n'a pas d'autorisation française. M. Daniel Paul demande donc à Mme la secrétaire d'Etat à la santé et aux handicapés quelles mesures le Gouvernement compte prendre pour remédier à ces difficultés qui concernent tant d'enfants.
Auteur : M. Daniel Paul
Type de question : Question écrite
Rubrique : Pharmacie et médicaments
Ministère interrogé : santé et handicapés
Ministère répondant : santé et handicapés
Dates :
Question publiée le 15 mai 2000
Réponse publiée le 3 juillet 2000