Question de : M. Jean-François Chossy
Loire (7^e circonscription) - Union pour la démocratie française-Alliance

M. Jean-François Chossy appelle l'attention de M. le ministre de la fonction publique et de la réforme de l'Etat sur les difficultés rencontrées par les jeunes souhaitant intégrer la filière des emplois sportifs professionnels dans la fonction territoriale. La formation de maître nageur sauveteur, d'un coût élevé, ne permet d'accéder qu'à des emplois saisonniers ou des postes d'auxiliaires dans la fonction publique territoriale, les postes à temps plein dans le secteur privé étant très rares. Depuis le 1er avril 1992, les candidats souhaitant postuler doivent préparer le concours d'éducateur des APS (activités physiques et sportives), de niveau baccalauréat. La sélection porte sur des épreuves qui n'ont rien à voir avec la natation et le sauvetage ; certains sont interrogés sur le yoga, le karaté, la gymnastique, le lancer de poids,... Les candidats ont été surpris de constater que ce concours est ouvert à toute personne de niveau bac, sans obligation de formation sportive, et que certains ont obtenu le concours grâce à des questions très générales. Cet état de fait entraîne des situations absurdes où des collectivités locales recrutent des opérateurs ou des agents d'entretien titulaires du BEESAN (brevet d'Etat d'éducateur sportif des activités de natation) sans qu'ils aient réussi le concours d'éducateur des APS et exercent les mêmes fonctions que les maîtres nageurs sauveteurs. Aussi il s'interroge sur l'opportunité de réserver les concours des maîtres nageurs sauveteurs aux seuls candidats ayant cette formation, pour éviter que subsistent de telles situations. Il lui demande de bien vouloir lui faire connaître ses intentions sur cette importante question.