indemnités
Question de :
M. Michel Pajon
Seine-Saint-Denis (13e circonscription) - Socialiste
M. Michel Pajon attire l'attention de M. le ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de la décentralisation sur les ambiguïtés nées de la loi du 16 décembre 1996 et concernant le versement aux agents territoriaux de compléments de rémunération ayant le caractère d'avantages collectivement acquis. Il rappelle que selon l'article 70 de la loi du 16 décembre 1996 modifiant l'article 111 de la loi du 26 janvier 1984, le versement de ces compléments a été autorisé pour l'ensemble des « fonctionnaires en fonction au moment de l'entrée en vigueur de la présente loi » lorsque ces avantages étaient pris en compte dans le budget de la collectivité. Cette nouvelle formulation devait permettre de mettre un terme à une interprétation restrictive, de la part de la jurisprudence et des services de l'Etat, établie sur le fondement de l'ancienne rédaction de l'article 111, laquelle visait seulement « les agents titulaires d'un emploi d'une collectivité ». Par la suite, une circulaire DGCL du 18 février 1997 est même venue rappeler que ces compléments de rémunération concernaient « les agents titulaires ou non titulaires des collectivités... qui bénéficiaient de tels avantages antérieurement à la publication de la loi du 26 janvier 1984 ». Elle indique que peuvent également en bénéficier « les agents recrutés postérieurement » à ce texte. Pourtant, en dépit de l'intention du législateur de 1996 et des rédacteurs de cette circulaire, les services de l'Etat chargés du contrôle de légalité maintiennent encore aujourd'hui leur position de principe, laquelle consiste à refuser le bénéfice des dispositions de l'article 111 alinéa 3 aux agents non titulaires comme aux agents titulaires recrutés après l'entrée en vigueur de la loi du 26 janvier 1984. Or cette position suscite, entre les différentes catégories d'agents, des différences de situation qui ne sont pas sans conséquence sur la gestion des collectivités territoriales elles-mêmes. La loi du 16 décembre 1996 ayant créé une nouvelle ambiguïté, préjudiciable pour plusieurs catégories d'agents des collectivités territoriales, il pourrait donc être envisagé de modifier ce texte. A titre d'illustration, le texte de 1996 modifié pourrait ainsi être rédigé : « Par exception à la limite résultant du premier alinéa de l'article 88, les agents d'une collectivité territoriale ou d'un établissement public relevant de la présente loi conservent les avantages ayant le caractère de complément de rémunération qu'ils ont collectivement acquis avant l'entrée en vigueur de la présente loi, au sein de leur collectivité ou établissement, lorsque ces avantages sont pris en compte dans le budget de la collectivité ou de l'établissement, et ce, quelle que soit la date de leur recrutement ». Il lui demande donc son avis sur cette question et quelle initiative il compte prendre afin de mettre un terme à l'ambiguïté évoquée ici.
Auteur : M. Michel Pajon
Type de question : Question écrite
Rubrique : Fonction publique territoriale
Ministère interrogé : fonction publique, réforme de l'Etat et décentralisation
Ministère répondant : fonction publique, réforme de l'Etat et décentralisation
Dates :
Question publiée le 13 octobre 1997
Réponse publiée le 8 décembre 1997