Birmanie
Question de :
M. Alain Bocquet
Nord (20e circonscription) - Communiste
M. Alain Bocquet attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation préoccupante qui persiste en Birmanie. Ainsi, le processus démocratique est complètement paralysé, depuis que la junte militaire aujourd'hui au pouvoir a annulé il y a bientôt 10 ans les élections remportées par la Ligue nationale pour la démocratie de Mme Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix. Le parlement issu de ces élections ne s'est jamais réuni, les députés de cette majorité sont poursuivis, emprisonnés, ils ont dû souvent s'expatrier à l'étranger. Pendant ce temps, les crimes, les déportations, le travail forcé se poursuivent. Les partis d'opposition se sont regroupés autour d'un « Comité représentant le Parlement du peuple ». L'existence et la légitimité de celui-ci doit être reconnu officiellement par notre Etat. Un tel geste de la France serait d'autant plus salutaire que son image est entachée par l'action menée en Birmanie par l'entreprise Total. L'investissement financier important et continu de cette multinationale dans ce pays est en effet perçu par le peuple birman comme un soutien politique à la dictature militaire en place. Pis, cet investissement s'accompagne d'une intensification de la déportation et du travail forcé de milliers de villageois afin de réaliser le chantier de gazoduc de Total. Il lui demande donc quelles mesures compte prendre le Gouvernement pour concrétiser la position ferme de la France à l'égard de la dictature militaire au pouvoir en Birmanie.
Auteur : M. Alain Bocquet
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère répondant : affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 15 mai 2000
Réponse publiée le 10 juillet 2000