Question de : M. Pierre Hellier
Sarthe (1^re circonscription) - Démocratie libérale et indépendants

Quoi qu'en dise le Gouvernement, l'hôpital français va mal. Les praticiens et personnels hospitaliers ne cessent de manifester leur colère et de dénoncer les importants dysfonctionnements du système hospitalier français. Après les urgentistes, les internes, c'est aujourd'hui au tour des infirmiers anesthésistes d'exprimer leur profond mécontentement. C'est très légitimement qu'ils revendiquent revalorisation salariale et amélioration de leur statut. En effet, ils suivent une formation spécifique, difficile et longue : des études générales d'infirmier de trois ans après le baccalauréat, suivies de deux années de pratique obligatoire dans des services spécifiques (réanimation, urgences...) et, enfin, d'une nouvelle formation de deux ans au sein d'une école à laquelle les intéressés accèdent par concours. Leurs conditions de travail sont de plus en plus contraignantes au sein du service public. En dépit de ces spécificités, ils bénéficient d'une rémunération identique à celle d'un infirmier qui n'aurait aucune spécialisation. La spécificité et les responsabilités de cette profession ne sont pas discutables et doivent être justement reconnues. M. Pierre Hellier demande donc à Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité si elle entend donner suite aux demandes légitimes des infirmiers anesthésistes, relatives notamment à la refonte de la grille indiciaire qui leur est applicable et à l'intégration des primes dont ils bénéficient dans leurs salaires, et si elle compte, pour ce faire, puiser une nouvelle fois dans la cagnotte fiscale (si toutefois il restait quelques crédits à puiser), sans engager les réformes de fond qui s'imposent.