Question écrite n° 47247 :
établissement français du sang

11e Législature

Question de : Mme Martine Aurillac
Paris (3e circonscription) - Rassemblement pour la République

Mme Martine Aurillac attire l'attention de Mme la ministre de l'emploi et de la solidarité sur l'Etablissement public du sang. La dernière réunion du comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire du 18 mai dernier a confirmé la délocalisation de Paris vers Lille, de l'Etablissement public du sang et, avec lui, des activités de l'Institut national de transfusion sanguine. Or plusieurs recommandations du rapport de l'inspection générale des affaires sociales (IGAS) et de l'inspection générale de l'éducation nationale (IGEN) qui lui a été remis dernièrement, contredisent cette décision. En effet, dans ce rapport figurent quatre argumentaires expliquant qu'une délocalisation compromettrait gravement l'avenir de l'INTS. Le premier de ces avis contraires concerne le coût prohibitif, estimé à cinquante millions de francs alors que le coût de fonctionnement s'élève à soixante millions de francs. D'autre part, le rapport soulève la question de la sécurité de l'approvisionnement de sangs rares, notamment d'urgence, qui serait fortement remis en cause. En effet, pour des raisons de réseau de transports, Paris est la seule ville qui est en liaison directe avec toutes les villes de France susceptibles de fournir ou de recevoir des lots de sangs rares. En conséquence, elle lui demande comment une telle décision, si coûteuse pour les Français, a pu être prise malgré les recommandations du rapport qui lui a été remis, et qui met notamment en lumière le danger que représente cette délocalisation pour l'approvisionnement d'urgence en sangs rares de tous les points du territoire national.

Données clés

Auteur : Mme Martine Aurillac

Type de question : Question écrite

Rubrique : Sang et organes humains

Ministère interrogé : emploi et solidarité

Ministère répondant : emploi et solidarité

Dates :
Question publiée le 5 juin 2000
Réponse publiée le 11 décembre 2000

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