Question de : M. Albert Facon
Pas-de-Calais (14^e circonscription) - Socialiste

M. Albert Facon appelle l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur les difficultés rencontrées par les enseignants en biologie et géologie, lesquels déplorent une certaine contradiction, au niveau du collège, entre les objectifs annoncés par les programmes et les conditions d'enseignement des sciences de la vie et de la terre (SVT). En effet, alors que les programmes actuels sont construits autour de travaux pratiques durant lequels les élèves doivent participer de façon active à l'acquisition de leurs savoirs, force est de constater que plus de 90 % des classes en collège n'ont pas de groupes restreints inférieurs à dix-huit élèves. Pourtant, il a été démontré que l'approche expérimentale et concrète en sciences de la vie et de la terre, en groupes restreints, développe les chances de réussite du collégien, permet d'intégrer les contenus de matières fondamentales, telles que le français et les mathématiques, contribue à limiter la violence dans les établissements et participe à la lutte contre l'échec scolaire et à une orientation positive en troisième. C'est pourquoi il devient indispensable d'envisager un enseignement des sciences de la vie et de la terre en collège selon un rythme de deux heures dont une heure et demie de travaux pratiques en groupes restreints inférieurs à dix-huit élèves. Soucieux de voir la biologie et la géologie reconnues dans leurs diverses implications (citoyenne avec l'enseignement de l'écocitoyenneté, sociale avec celui de la santé, économique avec celui des biotechnologies et de l'agroalimentaire, et bien évidemment environnementale), il lui demande s'il entend prendre des mesures susceptibles de favoriser un enseignement scientifique de qualité.